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Pour mes collègues

Titre : Pour mes collègues
S-Titre : J’aime mes lecteurs


J’aime mes lecteurs. Pourtant, je ne vois pas quand ils me lisent. Je ne sais pas comment ils me lisent. Malgré cela, je les aime quand-même. Car, je suis trop sûr de moi. Je sais les comprendre en distance.
Les pages demeurent, et elles sont plus intelligentes que leurs auteurs. Car, ceux-ci peuvent oublier ce qu’ils ont écrit, mais les pages demeurent les mêmes. Je l’ai déjà constaté. Mes pages restent plus intelligentes que moi-même.
Parfois, je lis d’autres pages qui m’appartiennent, mais qui m’expliquent comme si c’est quelqu’un d’autre qui les a écrites.
Chaque écrivain a ses propres lecteurs. Pourtant, il y a des lecteurs qui nous lisent tous sans fanatisme. L’important est que chaque écrivain apprenne à observer les lecteurs de son entourage. Cela permettra de mieux comprendre le comportement des lecteurs devant des pages.
Moi, personnellement, étant Essayiste, j’utilise depuis longtemps cette technique d’observation des lecteurs. Et je sais que toute observation doit être faite pour ou contre un certain point de vue.
J’ai appris beaucoup sur les lecteurs. Il y a des lecteurs qui s’attirent facilement par le sujet ou titre d’une page. Ces lecteurs ne nous lisent donc point en entièreté. Ils lisent le titre, le premier paragraphe, puis ils sautent à la fin du document s’ils ne trouvent pas ce qui signifie le sujet.
S’ils ne trouvent rien, ils reviennent au début, et ils recommencent normalement la lecture. Pourtant, il y a ceux-là qui se fatiguent et abandonnent la lecture tout entière en migrant vers d’autres pages, parfois aussi ils sollicitent d’autres sites à la hâte.
Alors, pour eux, il faut donc mettre l’intérêt du sujet soit au troisième paragraphe, mais de sorte que l’idée de ce dernier reste inachevée pour qu’ils la poursuivent dans le paragraphe qui suit.
Mais, quand vous mettez l’intérêt du sujet au premier paragraphe, ils ne liront que ce paragraphe-là, puis ils abandonnent le reste du document.
Pour la plupart des lecteurs, il faut donc commencer par les informations les moins chères puisqu’ils ne cessent de lire que lorsqu’ils découvriront ce qui signifie le titre.

M'enfin, rien n'est beau que le vrai, seul le vrai est aimable.  La lecture reste la seule et unique nourriture du cerveau.   Courage !

 

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