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Une position sexuelle est la manière dont deux ou plusieurs partenaires positionnent leurs corps lors d’un rapport sexuel. L'éventail des positions possibles est varié, autorisant aussi bien une sexualité pénétrative (coït vaginal ou anal) qu'orale ou masturbatoire.
Dans le Kâmasûtra en Inde, et La Prairie parfumée en Arabie, l’acte sexuel et la manière de le pratiquer sont décrits comme des formes d’art. Sur les sculptures Khajurâho, il a une signification religieuse. Les soixante-quatre positions du Kamasutra peuvent être considérées comme des positions de yoga pour un couple. En particulier, le tantrisme quand il est pratiqué en couple, est le contexte spirituel supposé de ces positions.
On a tendance en Occident à confondre Kâmasûtra et tantrisme. Le Kamasûtra forme un manuel pratique de sexualité à l’usage des amants qui n’est pas exempt de spiritualité et a été écrit entre le IIe et le VIe siècle par l’Indien Vâtsyâyana dont on pense qu’il fut brahmane. Celui-ci renvoie dans son introduction à des textes rédigés près de 1 000 ans avant lui et dont on a perdu toute trace. Le Kâmasûtra a été révélé en 1883 aux Européens par l’explorateur britannique Richard Francis Burton.
L’origine du tantrisme – ce mot dérive du sanskrit tanoti (?????) signifiant expansion, et trayati (??????) signifiant libération – remonte à la nuit des temps ; il s’est intéressé à la sexualité et a développé une branche appelée Voie de la main gauche par opposition à la Voie de la main droite, branche tantrique plus austère et n’utilisant pas de pratiques sexuelles.
Le tantrisme n’oppose pas expériences charnelles et spirituelles, elles font pour lui partie d’un même ensemble et se complètent ; ce système philosophique a ainsi mis au point des techniques élaborées et très précises utilisant des pratiques charnelles pour aboutir à des expériences spirituelles. Contrairement à une idée répandue, sa finalité n’est pas d’augmenter le plaisir charnel qui n’est pour lui qu’un tremplin vers l’extase mystique. Souvent persécuté, notamment pour cette connotation à caractère sexuel, le tantrisme s’est transmis essentiellement par voie orale et a laissé très peu d’écrits ; le texte de référence du tantrisme est le Vijñana Bhairava Tantra (?????? ???? ??????).
Il n’y a pas de nomenclature fixe et unanimement reconnue des positions sexuelles. Les termes employés par des guides et des sites Internet diffèrent souvent de source en source, quand l’auteur n’invente pas un terme lui-même pour nommer une position anonyme. Dans de nombreux cas, le jargon de l’industrie pornographique est entré dans le langage familier, il a l’avantage d’être explicite. La nomenclature médicale, en revanche, est souvent vague et inconnue du grand public.
Les parties génitales de chacun des partenaires entrent en contact et se frottent. De très nombreuses positions sont possibles que ce soit entre des partenaires de même sexe ou de sexes différents.
Position du missionnaire. Art érotique indien du XIXe siècle.
Ce sont sans doute les positions les plus utilisées en Occident. La plus courante est la position du missionnaire. Cette position du missionnaire a de très nombreuses variantes, la femme peut disposer ses jambes de différentes manières : jambes écartées et tendues, jambes écartées pliées, jambes autour de la taille de l’homme, ou elle peut encore (si elle est suffisamment souple) mettre une ou deux jambes sur les épaules de l’homme. Cette position serait une des plus propices à la stimulation du point G. Lorsque la femme se place sur l'homme, c'est le missionnaire inversé. Les partenaires peuvent également être couchés sur le côté (union de l’aigle).
Les lesbiennes peuvent aussi pratiquer la position du missionnaire : l'une des deux partenaires est allongée sur le dos, et l'autre se place entre ses deux cuisses en mettant au niveau de la vulve de la première sa vulve, ou son ventre, remuant en frottant pour stimuler la vulve et le clitoris. La variante dite basse (ventre sur la vulve) rend la partenaire allongée encore plus passive. Le couple peut aussi utiliser un harnais godemichet.
Entre deux hommes, cela se pratique différemment : l'un des deux partenaires est sur le dos, et l'autre lui soulève les cuisses. Le partenaire qui est au-dessus s'insère entre les jambes du second et introduit son pénis dans l'anus, soulevant les jambes plus haut pour une pénétration plus profonde.
Quelques positions détaillées :
Ce sont les positions où le partenaire Yin (pénétré homme ou femme) présente son dos au partenaire Yang (pénétrant homme ou femme), soit pour effectuer une pénétration vaginale, soit une pénétration anale avec le pénis, les doigts, la main ou un objet.
La plus courante[réf. nécessaire] est la position de la levrette où le partenaire Yin est à quatre pattes et le partenaire Yang à genoux. Selon le plaisir et le désir des partenaires, les jambes du partenaire Yin peuvent être plus ou moins écartées et son dos plus ou moins relevé. Le mouvement peut être effectué par les deux partenaires. Le partenaire Yin peut aussi être couché de tout son long, le partenaire Yang est alors couché par dessus et doit s’appuyer sur ses bras. Lorsque les partenaires sont couchés côte à côte, ils sont dans la position dite des cuillères.
Dans la position dite de la brouette, le partenaire Yin s’appuie sur les mains ou les coudes tandis que le partenaire Yang est debout et lui soulève les jambes.
Les lesbiennes pratiquent la levrette féminine : l'une des deux partenaires est à quatre pattes et l'autre la pénètre avec les doigts, la main ou encore un objet. Il s'agit d'une pénétration qui offre à la partenaire pénétrée une forte stimulation du point G. Quant à la position des cuillères, elle se pratique avec les deux femmes à genoux, l'une derrière l'autre. Celle de devant peut ainsi guider les mains de sa partenaire, vers son sexe, ses seins ou toute autre zone érogène.
Quelques positions détaillées :
La femme au-dessus. Fresque de Pompéi.
Dans ces positions, le partenaire Yang est la plupart du temps allongé sur le dos, et le partenaire Yin le chevauche, face à lui ou de dos, accroupi ou agenouillé.
Entre femmes, la technique de l'amazone dépend des variantes adoptées. Le principe demeure similaire, il s'agit de se mettre dans la position de la cavalière offrant à l'autre partenaire, allongée, ses zones érogènes principales (vulve, petites lèvres et clitoris). C'est une technique optimale pour le cunnilingus mais on peut aussi pratiquer la pénétration digitale ou avec un objet (godemichet).
Quelques positions détaillées :
Parmi ces positions certaines ont besoin d’un support, par exemple une chaise, pour pouvoir être exécutées. Dans le couple hétérosexuel, les positions les plus fréquentes sont :
- le Bateau ivre - L’homme s’agenouille près d’un lit pour pénétrer sa compagne qui est couchée sur celui-ci ;
- l'Union du lotus - Les partenaires sont tous deux assis.
Dans une relation sexuelle gay, on peut pratiquer en position assise ou agenouillée :
- le lotus : les deux partenaires se font face, pendant que l'un d'eux pénètre l'autre. Le premier s'assoit, presque en tailleur. Le deuxième le rejoint et tente de s'assoir de la même façon tout en se vissant sur son sexe. Le passif met ses jambes au-dessus de celles de son partenaire pour serrer ses hanches ;
- le rabot : le premier s'allonge sur le dos, les cuisses bien écartées. Son partenaire, assis devant son anus, les jambes également écartées, le pénètre. C'est une variante du papillon, où le premier s'allonge sur le ventre, les jambes bien écartées. L'autre s'assoit devant son anus et le pénètre, en prenant appui sur ses mains ;
- la balançoire : l'un s'allonge sur le dos, les jambes recroquevillées ou bien reste assis mais légèrement en arrière.
L'autre lui tourne le dos et, les genoux fléchis et les pieds au sol, vient s'empaler sur son sexe.
Entre lesbiennes, les possibilités sont tout aussi nombreuses :
- les deux amantes sont assises face à face, jambes écartées et se pénètrent mutuellement avec leurs doigts ou avec un double dildo (un sextoy qui peut être utilisé par les deux femmes en même temps) ;
- l'une des femmes est assise sur un fauteuil, tandis que l'autre est sur elle, face à face, à califourchon. Cette position permet la pénétration, la masturbation et les caresses multiples et variées ;
- l'une des femmes est assise tandis que sa compagne la chevauche, mais tête en bas. Elle peut ainsi se faire caresser et pénétrer par sa partenaire, qui, en même temps, peut se masturber avec sa main restée libre.
Position en face à face debout. Sculpture indienne d’Orissa du XIIIe siècle.
Enfin, les partenaires peuvent être debout, ce qui permet notamment d’avoir un rapport sexuel dans un lieu exigu (ascenseur, toilettes de restaurant…) tout en restant habillés. De face, les amants peuvent s’appuyer sur un meuble ou contre une paroi.
Si l'un des partenaires a une condition physique suffisante, il peut également porter l'autre. De dos, il suffit au partenaire Yin de se pencher en avant et au partenaire Yang de le pénétrer. Cette position peut se révéler très agréable ou au contraire très inconfortable en fonction des tailles réciproques des deux partenaires.
On pense à tort que certaines positions favorisent ou défavorisent la
grossesse. En fait, elle peut survenir quelle que soit la position qu’utilisent pour faire l’amour une femme capable d’
ovulation et un homme non
stérile en bonne santé : les spermatozoïdes sont toujours capables d’atteindre l’
utérus et d’aller fertiliser l’
ovule.
[réf. nécessaire]
Pendant la grossesse, les amants peuvent faire l’amour en faisant attention à ne pas comprimer le ventre de la femme. Certaines positions s’y prêtent mieux que d’autres, en particulier :
Certaines positions ne peuvent être exécutées que si l’un des partenaires (ou les deux) a (ont) la force, la souplesse ou l’équilibre suffisant, par exemple le poirier anal.
Lors de relations orales, les organes génitaux de l’un des partenaires sont stimulés par la bouche, les lèvres, la langue de l’autre, voire la gorge dans les cas de « gorges profondes ».
Dans le cas d’un cunnilingus (ou cunnilinctus), un homme ou une femme excite buccalement la vulve et le clitoris de sa partenaire.
Positions possibles pour le cunnilingus :
- la femme se couche sur le dos comme dans la position du missionnaire. Le/la partenaire se couche devant elle entre ses jambes ;
- la position 69 : peut se pratiquer entre partenaires de mêmes ou de sexes différents. Le principe est le même : les deux partenaires sont allongé-es l'un-e sur l'autre, face à face, la tête face au sexe de leur partenaire afin de se prodiguer mutuellement un cunnilingus ou bien un cunnilingus et une fellation ;
- le/la partenaire est assis et la femme debout devant lui regardant de l’autre côté, se penche en avant ;
- le/la partenaire est assis. La femme debout face à lui peut arquer son dos pour créer une stimulation plus intense ;
- le/la partenaire est couché sur le dos alors que la femme s’agenouille sur lui et positionne sa vulve sur sa bouche ;
- la femme se tient debout appuyée ou non à un mur. Le/la partenaire vient s’agenouiller face à elle ;
- la femme s’assoit sur une chaise ou au bord du lit. Son/sa partenaire vient s’agenouiller face à elle ;
- la femme se positionne la tête en bas (en s’appuyant sur les mains, tenue par son partenaire, ou par bondage ou meubles), le partenaire se tient devant ou derrière elle, debout ou agenouillé selon la hauteur. Une telle position peut être difficile à faire ou maintenir pour une longue période, mais l’augmentation de la pression sanguine dans la tête peut modifier l’effet des stimulations procurées ;
- la femme se tient sur les mains
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