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Les signaux qui attestent le départ de Président Kabila

Les signaux qui attestent le départ de Kabila en 2016

L’idée que nourrit le pouvoir en place celle d’offrir un troisième mandat à Joseph Kabila n’est pas une évidence pour le régime avec la pression qu’exerce la communauté internationale sur l’actuel chef de l’Etat. Hermane Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain, était le premier à lancer le débat. Au cours d’une émission diffusée sur les antennes de la voix de l’Amérique, le diplomate américain avait précisé que Joseph Kabila doit quitter le pouvoir. Il a justifié sa position par le fait que le président de la République a très mal travaillé par rapport à ses homologues de la région des grand lacs. John Kerry,

secrétaire d’Etat américain, avait renouvelé le voeu de l’administration de Barack Obama, à Joseph Kabila, celui de ne pas briquer un troisième mandat. Les envoyés spéciaux, quand à eux, avaient enfoncé le clou. Ces derniers avaient exigé au pouvoir en place un calendrier global du processus électoral. C’est une condition avant un quelconque décaissement du financement en faveur des échéances électorales. Tout en mettant Joseph Kabila en garde contre toute tentative de révision de la constitution, pour briguer un troisième mandat.


Russ Feingold, représentant spécial des Etats unis pour la région des grands lacs, l’avait dit haut et fort au sortir d’une audience avec Minaku au palais du peuple. “Que Joseph Kabila respecte la constitution et la CENI présente un calendrier global des élections“, avait-il déclaré. Diane Corner, ambassadeur de la Grande Bretagne en Rd-Congo, a aussi joint sa voix aux représentants spéciaux et à la communauté internationale, lors de la fête de la Reine. “Nous demandons un calendrier global des élections à la CENI et que les dirigeants Rd-Congolais doivent respecter la constitution“, avait-elle lancé.

Et puis, Hillary Clinton, ancienne patronne de la diplomatie américaine et probable locataire de la maison blanche selon certains sondages américains, a, dans un ouvrage de sept cents vingt pages qui relate ses mille sept cents quarante jours passés à la tête de la diplomatie américaine, traité Joseph Kabila d’un président «distrait», dépassé par les problèmes de son pays. Selon des analystes avérés, la pression exercée par la communauté internationale sur Kabila et son régime prouvent à suffisance la fin d’un pouvoir sans bilan social. «Que Kabila s’inspire de ce qui est arrivé à Gbagbo qui passe ces jours à la CPI», lâche un ancien diplomate sous anonymat. Sur le plan interne, la pression s’accentue. Les opposants et la société civile ont mis en place d’ici la fin de la semaine une coalition anti-Kabila pour barrer la route à l’idée de maintenir l’actuel chef de l’Etat au-delà de 2016. L’Asadho vient de rédiger une lettre ouverte à la CENI, pour signifier à Malumalu qu’il sera responsable des pertes en vies humaines s’il ne modifie pas son calendrier électoral.

 

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