Étude de l'érosion ravinante dans la ville de Kinshasa

Etude de l'érosion ravinante à Kinshasa

par télédétection et SIG

entre 1957 et 2007

Travail de fin d'études présenté par Fils MAKANZU IMWANGANA (Licencié en Sciences géographiques) en vue de l'obtention du Master Complémentaire en Gestion des risques naturels

Année académique 2009 - 2010

Promoteurs :

Professeur Pierre OZER

Département des Sciences et Gestion de l'Environnement, Campus d'Arlon/ULg

Dr Jan MOEYERSONS

Section de Géomorphologie et Télédétection, MRAC/Tervuren

filsmakanzu@yahoo.fr ; geohydromak@hotmail.com

RESUME

Ce travail est avant tout un inventaire des ravins à travers la ville de Kinshasa étant donné que des études antérieures se limitent à une description du phénomène et/ou à des analyses empiriques. Nous nous sommes rendu compte qu'aucun ravin remarquable sur l'image SPOT5 de 2006/07 n'était visible sur les photographies aériennes de 1957 quand de vastes étendues de la région actuellement urbanisée étaient encore sous couvert végétal. Grâce à l'image SPOT 5 avec une résolution de 5 m, 307 ravins sont identifiés qui déchirent la haute ville en 2007. Nous avons estimé une perte d'investissements dans le secteur de l'habitat à environ 1 200 000 euros par an. Aussi, l'outil SIG nous montre que 291 sur 307 ravins identifiés représentant 94,8% sont aux abords d'une route ou que c'est la route elle-même qui a été ravinée. On voit que le paysage urbanisé contrairement à l'antérieur, contient beaucoup d'aires de grande production de ruissellement. Si l'urbanisation n'avait pas d'impact sur le drainage superficiel, on pourrait encore espérer que la forme convexe et divergente des collines étalerait les eaux de ruissellement en largeur de façon qu'elles perdent de leur potentiel érosif.

SUMMARY

This work is primarily an inventory of the gullies throughout the city of Kinshasa, given that previous studies were limited to a description and/or empirical analysis of the phenomenon. Based on the SPOT 5 image with a resolution of 5 m, 307 gullies were identified in the higher part of the city in 2007. None of these gullies were visible on aerial photographs from 1957, when large tracts of currently urbanized area were still under natural vegetation cover. We estimated related property losses of about 1.2 million euros per year. In addition, the GIS survey showed that of the 307 gullies identified, 291 or 94.8%, were either bordering roads, or were in themselves heavily eroded roads. The current urban landscape, in contrast to the previous natural land cover, hosts many areas of high surface runoff generation. If urbanization had no impact on surface drainage we could still hope that the convex and divergent shape of the hills would disperse runoff so that it would lose its erosive potential.

Pour tout contact :

II

DEDICACE

Ce travail est dédié à ma famille en général et en particulier à mon fils, Samuel MAKANZU MUNONGO né à Kinshasa pendant mon séjour d'études au pays des oncles ; ainsi nos grands parents appellent les Belges.

III

REMERCIEMENTS

Au terme de cette formation en Gestion des risques naturels et profitant du Travail de fin d'études traitant d'un cas spécifique qui nous est demandé, nous ne pouvons nous empêcher de remercier entre autres :

· le projet de Partenariat entre le Centre des Recherches Géologiques et Minières (CRGM) de Kinshasa en RD.Congo et le Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) de Tervuren en Belgique. Ce partenariat s'est assigné comme objectif principal le Renforcement des capacités humaines et techniques du CRGM entre 2009 et 2012 notamment en Géologie urbaine : volet Géomorphologie et télédétection au sein duquel nous évoluons comme membre scientifique ;

· la Faculté des Sciences de l'Université de Liège qui a bien voulu accepter de nous accueillir au cours de cette année académique qui s'achève ;

· la Coopération universitaire au développement (CUD) qui nous a accordé une bourse d'études afin de financer notre programme de formation ;

· le corps académique et scientifique qui s'est dévoué toute cette année à nous transmettre de leur savoir ainsi que l'organisation des séances des travaux pratiques et de terrain notamment à Arlon, Gembloux et Liège. Nous citons l'un d'eux en la personne du Professeur Pierre OZER qui est notre promoteur ;

· la section de Géomorphologie et télédétection du MRAC dont le personnel a bien voulu nous partager leurs connaissances, technicités et résultats d'études relatifs aux risques naturels notamment le ravinement des versants en milieu urbain. Nous avons bénéficié de leurs laboratoires et bibliothèques. Nous ne pouvons nous empêcher de citer M. Jan MOEYERSONS, chef de section et qui d'ailleurs est co-promoteur de ce travail, M. Philippe TREFOIS et Mlle Ine VANDECASTEELE ;

· le Laboratoire de Géomorphologie et télédétection de l'Unité de Géographie physique et Quaternaire de l'Université de Liège dirigé par le Professeur André OZER, qui aussi a bien accepté de lire le draft de ce TFE. Nous n'oublions pas M. Marc SALMON (MSc.) qui ne cessait de nous accueillir dans ce laboratoire lorsqu'il nous était difficile de nous rendre à Tervuren ;

· nous ne pourrons oublier Mr Placide MUMBEMBELE (Doctorant à l'Université Libre de Bruxelles) qui nous a accordé l'hospitalité chaque fois que nous en avions besoin afin de nous rapprocher de Tervuren ;

· toute personne qui nous a prodigué des conseils pour que sept ans après notre licence, nous puissions accepter d'aborder ce que l'on appelle chez nous des études post - universitaires, notamment les Professeurs Médard NTOMBI, Valentin KANDA, Jules ALONI, Félicien MITI, Francis LELO, Vincent LUKANDA, ...

· et vous tous qui n'êtes pas cités ici pour des raisons d'usage.

 

 

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