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Donald Trump

Donald Trump

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Donald Trump
Donald Trump en août 2016.
Donald Trump en août 2016.
Fonctions
Président élu des États-Unis
En attente de confirmation par les grands électeurs –
Élection
Vice-président Mike Pence
Gouvernement Administration Trump
Prédécesseur Barack Obama
Biographie
Nom de naissance Donald John Trump
Surnom The Donald[1]
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance New York (États-Unis)
Nationalité américaine
Parti politique Parti républicain
Père Fred Trump
Conjoint Ivana Trump (1977-1992)
Marla Maples (1993-1999)
Melania Knauss (depuis 2005)
Enfants Donald Trump, Jr.
Ivanka Trump
Eric Trump
Tiffany Trump
Barron Trump
Diplômé de université de Pennsylvanie
Religion presbytérianisme
Résidence Trump Tower (New York)
 

Signature de Donald Trump
 

Donald Trump
Président élu des États-Unis

Donald Trump, né le à New York, est un homme d'affaires et homme d'État américain. Il remporte l'élection du , et doit devenir le 45e président des États-Unis après le vote des grands électeurs prévu pour le . Il entrera en fonction le , succédant alors à Barack Obama.

Il est le petit-fils de Frederick Trump et d'Elizabeth Christ Trump, deux immigrés allemands, et le fils de Fred Trump, promoteur immobilier de New York et cofondateur de l'entreprise Elizabeth Trump & Son. Donald Trump travaille dans cette dernière durant ses études à l’école de commerce de Wharton, à l'université de Pennsylvanie.

En 1968, il rejoint la société familiale, qu'il dirige à partir de 1971 et qu'il renomme ensuite The Trump Organization, puis fonde en 1995 la Trump Entertainment Resorts. Donald Trump bâtit son empire et sa notoriété sur des bâtiments prestigieux qui portent généralement son nom. La plupart de ses immeubles, parmi lesquels la Trump Tower, se trouvent dans l'État de New York ; il s'agit notamment de gratte-ciels, mais on relève aussi un grand casino à Atlantic City, le Trump Taj Mahal.

Célébrité médiatique aux États-Unis dès les années 1980, impliqué dans le secteur du divertissement télévisuel, il est notamment, de 2004 à 2015, l'animateur de l'émission de téléréalité The Apprentice, qui contribue à sa notoriété.

Engagé en politique à partir des années 1980, il devient de façon inattendue le candidat du Parti républicain à l'issue des primaires de 2016, qu'il remporte sans avoir jamais détenu jusque-là de mandat électif. Marquée par de nombreuses polémiques, sa campagne se caractérise par des propositions radicales visant à réduire l'immigration, un positionnement isolationniste, protectionniste et climato-sceptique, une opposition à l'establishment et au politiquement correct et de nombreuses contre-vérités. Elle se distingue également par un faible coût, une absence de recours à des sponsors et un nouveau rapport avec les médias. Éloigné du profil habituel des candidats du Parti républicain, il représente un cas singulier dans l'histoire politique américaine.

Sa victoire à l'élection présidentielle de novembre 2016 face à Hillary Clinton déjoue la plupart des pronostics. En décembre de la même année, il est désigné « personnalité de l’année » par Time Magazine[2].

Biographie

Origines et jeunesse

 
Donald Trump à l'âge de 18 ans à la New York Military Academy en 1964.

Quatrième des cinq enfants de Mary Anne (née MacLeod) et Fred Trump (1905-1999), riche promoteur immobilier américain[3], Donald John Trump naît en 1946 à New York[4] dans le quartier du Queens.

Sa mère est originaire de l'île de Lewis, en Écosse[5]. Bien que dans son livre The Art of the Deal, il explique que son père est né au New Jersey de parents suédois[6], ses grands-parents paternels étaient en fait des immigrés allemands, originaires de Kallstadt[7] et son père est né dans le Bronx. Frederick Trump, grand-père paternel de Donald, a fait fortune dans des villes champignons en exploitant des hôtels, restaurants et maisons closes[8] pendant la ruée vers l'or du Klondike[9].

Donald Trump a deux frères : Fred III. (1938–1981), mort de complications liées à son alcoolisme[10] (depuis il ne boit pas une goutte d'alcool, ne fume pas et affiche une aversion profonde pour les drogues de toute sorte, Fred lui ayant fait jurer de ne jamais l'imiter[11]), et Robert, né en 1948. Il a également deux sœurs : Maryanne Trump Barry, née en 1937, juge fédérale des États-Unis devant la cour d'appel des États-Unis pour le troisième circuit[12], et Elizabeth, née en 1942.

Il est le neveu du professeur John George Trump[13],[14], connu pour ses travaux sur le radar lors de la Seconde Guerre mondiale et dans le domaine de la radiothérapie[15].

Alors qu'il n'a que treize ans, ses parents l'envoient dans une école militaire de New York, dans l'espoir de canaliser son énergie. Par la suite, il rejoint l'université Fordham, avant d'obtenir son diplôme en économie à l'université de Pennsylvanie.

Carrière d'homme d'affaires

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Bandeau apposé par Azurfrog (lui écrire) • décembre 2016

Immobilier

Vue de la façade crénelée de la Trump Tower à New York.
 
Façade crénelée caractéristique de la Trump Tower, à Midtown Manhattan.

Avant d'obtenir son diplôme de l'université, Trump commence sa carrière dans l'immobilier dans la société de son père[16] Elizabeth Trump and Son,[17], dont l'activité était centrée sur l'immobilier locatif pour les classes moyennes de New York, dans les arrondissements de Brooklyn, Queens, and Staten Island. Avant l'obtention de son premier grade universitaire, Donald Trump et son père, Fred Trump, font appel à un prêt de 500 000 USD et parviennent à réouvrir le complexe d'appartements de Swifton Village à Cincinnati, sous saisie[18].

Après sa promotion à la présidence de la société au début des années 1970 (pendant que son père devient président du conseil d'administration), il la renomme The Trump Organization[19],[20]. En 1973, Donald Trump et son père attirent davantage l'attention sur eux lorsque le Département de la Justice soutient que l'organization procède à une discrimination systématique à l'encontre des noirs et des Afro-Américains désireux de louer des appartements, au lieu de se borner à sélectionner les postulants en écartant les plus bas revenus, ainsi que l'affirmaient le père et le fils Trump. Une transaction est finalement signée dans laquelle les Trump ne reconnaissent aucune faute de leur part, et selon laquelle les postulants issus de minorités seraient représentés par la National Urban League[21],[22].

Premiers développements à Manhattan

La première grosse affaire immobilière de Trump à Manhattan est la rénovation en 1978 du Grand Hyatt Hotel de New York (en), situé à côté du Grand Central Terminal. Le bâtiment est réagencé sur la base d'un hôtel Commodore plus ancien, en étant largement financé par un prêt à la construction de 70 millions de dollars, avec la caution solidaire de Fred Trump et de la chaîne d'hôtels Hyatt[23],[24].

En 1978, Trump finalise les négociations pour édifier la Trump Tower, un gratte-ciel de 58 étages et de 202 mètres de haut situé dans Midtown Manhattan, sur un site d'exception dont l'obtention est attribuée par The New York Times à sa « persistance » et à ses « talents de négociateur »[25].


En 1971, il s'installe à Manhattan, où il participe à d'autres grands projets immobiliers ; il promeut une architecture voyante pour gagner la reconnaissance du public[26].

Parmi ses plus célèbres immeubles, on peut citer : la Trump Tower de New York, le premier gratte-ciel qu'il a fait construire en 1983, la Trump World Tower (située à New York, pendant deux ans le plus grand immeuble d'habitation du monde, avant de céder le titre à la 21st Century Tower), la Trump Tower construite en 2009 à Chicago, le Trump Palace Condominiums à New York, le Trump Taj Mahal à Atlantic City, le Trump Las Vegas. Donald Trump envisageait de reconstruire les deux tours du World Trade Center à l'identique, projet qui a été rejeté ; elles auraient été construites sur Ground Zero à la place du One World Trade Center. Donald Trump a voulu acheter le Palais du Parlement à Bucarest pour en faire le plus grand casino du monde, mais son offre a été déclinée[27].

En 1987, il publie son autobiographie, Trump: The Art of the Deal, co-signée avec le journaliste Tony Schwartz. Énorme succès de librairie, l'ouvrage reste pendant treize semaines en tête de la New York Times Best Seller list. Ce livre, dans lequel Donald Trump vante ses qualités de businessman en se présentant comme un modèle de réussite à l'américaine, permet à l'homme d'affaires de devenir une célébrité nationale aux États-Unis[28],[29].

En 1988, il rachète le yacht Kingdom 5KR du milliardaire saoudien Adnan Khashoggi pour 30 millions de dollars[30]. L'année suivante, il sponsorise le Tour de Trump, une nouvelle course cycliste, organisée dans l'Est des États-Unis, dans le but de concurrencer le Tour de France. Il revend la course en 1991 à John DuPont qui la renomme en Tour DuPont[31].

Au début des années 1990, son empire est en péril, le marché de l'immobilier battant de l'aile : il doit restructurer son groupe et ses activités pour éviter la faillite[32].

Il fait sa première incursion à la télévision en 1996, en devenant co-propriétaire du concours de beauté Miss Univers, diffusé depuis 2003 sur NBC[33].

Afin de renforcer l'attractivité du Trump Plaza d'Atlantic City, il y reçoit, en 1988 et 1989, les quatrième et cinquième WrestleMania, un événement annuel de catch : c'est la seule fois que celui-ci s'est tenu deux années consécutives dans la même ville[34]. Il figure ensuite dans le public de plusieurs WrestleMania[34]. Il affronte verbalement Rosie O'Donnell en 2006 dans l'émission WWE Raw[34], puis Vince McMahon, un ami de longue date[35], en 2007 à l'occasion du Battle of the Billionaires (« bataille des milliardaires ») du WrestleMania 23, contribuant ainsi au franc succès commercial de l'événement[34]. Il réapparaît dans WWE Raw en juin 2009[34]. En 2013, il est introduit au WWE Hall of Fame par Vince McMahon[34].

En 2010, il devient docteur honoris causa en administration des entreprises de l'université Robert Gordon le récompensant pour sa carrière en tant qu'homme d'affaires. Il se fait retirer son titre en 2015, après sa proposition controversée d'interdire temporairement l'accès des musulmans au territoire américain[36].

Au cours des années 1990, il fait quelques apparitions dans des films (Maman, j'ai encore raté l'avion, Ghosts Can't Do It, Les Chenapans) et séries télévisées (Le Prince de Bel-Air, Une nounou d'enfer, Sex and the City), souvent dans son propre rôle[37]. Il entame surtout une carrière d'animateur télévisé. À partir de 2004, il possède sa propre émission, The Apprentice, qui connaît un grand succès, débutant à plus de 20 millions de téléspectateurs[38] et pouvant en atteindre plus de 40[39]. Il est apprécié pour son « humour décapant »[39]. Il ne renouvelle pas son contrat pour une nouvelle saison à la suite de sa déclaration de candidature aux primaires de 2016[40],[41].

Il publie son autobiographie, The Art of the Deal, en 1987. Elle est vendue à un million d'exemplaires[42],[43]. Ses autres livres et manuels sont également des bestsellers[39].

Il fonde en 2005 l'université Trump, qui propose un programme de formations dans l'immobilier jusqu'en 2010, date de sa dissolution. En 2011, le procureur général de New York ouvre une enquête sur l'entreprise pour pratiques d'affaires illégales, ce qui déclenche une action en justice en 2013. Durant sa campagne des primaires républicaines de 2016, Donald Trump accuse le juge chargé de l'affaire de partialité en affirmant qu'il a des ascendances mexicaines.

 
Le complexe sportif Turnberry, situé dans le Firth of Clyde (Écosse).

Passionné de golf, il réalise des investissements massifs dans la discipline à travers le monde à partir des années 2000[44]. Il acquiert en 2012 puis rénove le Doral Golf Resort & Spa, qu'il rebaptise Trump National Doral, sur lequel se déroule le WGC-Cadillac Championship, tournoi annuel du World Golf Championships[44]. En tant que force invitante, il remet les trophées aux vainqueurs[44]. En raison de ses propos polémiques lors de la campagne présidentielle de 2015-2016, le PGA Tour, circuit professionnel de golf masculin, envisage de délocaliser le WGC-Cadillac Championship dès 2017 alors qu'il s'agit de l’un de ses plus anciens lieux de prédilection[44]. En 2014, il acquiert puis rénove le domaine de Turnberry, l’un des dix tracés pouvant accueillir l'Open britannique hommes, mais le Royal and Ancient Golf Club of St Andrews, qui supervise le tournoi, envisage également de le retirer temporairement de l'Open pour la même raison[44]. Il possède par ailleurs le Trump National Golf Club Bedminster (New Jersey), choisi pour l’organisation de l’US Open féminin en 2017 et du championnat de la PGA, le quatrième tournoi du Grand Chelem de l’année chez les hommes, en 2022[44]. Lui-même joueur en compétition, il est accusé de tricherie par The Washington Post et l'acteur Samuel L. Jackson[44]. Alors que le milieu professionnel du golf, en particulier le PGA Tour, cherche à s'ouvrir, il promeut une vision « élitiste » de ce sport[44]. Il demeure très apprécié dans le milieu du golf professionnel américain, de sensibilité républicaine, et notamment parmi les golfeurs professionnels[44].

La marque Trump (déclinée en parfum, thé Trump, vodka Trump, cravates Trump, matelas Trump, Trump Steaks (en)) lui rapporte entre le début 2014 et mi-2015 9,5 millions de dollars en royalties[45].

Le magazine Forbes estime, en octobre 2015, sa fortune à 4,5 milliards de dollars[46], ce qui place Donald Trump au 113e rang des fortunes américaines.

En novembre 2016, ce même magazine estime sa fortune à 3,7 milliards de dollars et le place 324e plus grande fortune mondiale et 113e fortune américaine[47].

Parcours politique

Projets de candidatures présidentielles

 
Le président Ronald Reagan et Donald Trump, en 1987 à la Maison-Blanche.

Initialement démocrate, il est ensuite un fervent partisan du président Ronald Reagan et commence à s'engager en politique en 1987 au sein du Parti républicain. Dans la foulée du succès de son ouvrage The Art of the Deal (en), il songe à se présenter aux primaires républicaines de 1988 avec Oprah Winfrey sur son ticket[48] ; celles-ci sont remportées par George H. W. Bush, qui aurait un temps envisagé de constituer un ticket avec Donald Trump en tant que candidat à la vice-présidence[49].

Donald Trump quitte le Parti républicain en 1999[50] et rejoint le Parti de la réforme des États-Unis d'Amérique, fondé par Ross Perot. Il cherche à obtenir l'investiture de ce parti en vue de l'élection présidentielle de 2000, mais il renonce à présenter sa candidature alors qu'il était crédité de 7 % d'intentions de vote à l'élection présidentielle[51],[52].

Entre 2001 et 2009, sous la présidence de George W. Bush, auquel il s'oppose, il est à nouveau enregistré comme électeur démocrate[53]. En 2005, il se définit comme un « mix » de démocrate et de républicain[54]. En 2008, il finance la campagne pour l’investiture démocrate de Hillary Clinton[55]. En 2009, il s'inscrit au Parti républicain, et s'y réinscrit en 2012 après un interlude indépendant, sans affiliation[53].

Après avoir envisagé une candidature en tant qu'indépendant à l'élection présidentielle de 2012, il apporte son soutien au candidat républicain, Mitt Romney[56]. Après la réélection de Barack Obama, il appelle à « marcher sur Washington et arrêter cette mascarade »[57].

Élection présidentielle de 2016

Primaires présidentielles républicaines

Trump annonce sa candidature aux primaires républicaines le , avec le slogan « Make America Great Again! » (« Rendons sa grandeur à l'Amérique ! ») — utilisé jadis par Ronald Reagan[58]. Dès le début de sa campagne, il revendique un discours « politiquement incorrect », notamment sur l'immigration. Il soulève une polémique en accusant le gouvernement mexicain d'envoyer des criminels aux États-Unis, et se voit reprocher des déclarations jugées sexistes[59],[60],[61],[62].

Donald Trump se présente en sauveur d'une Amérique moribonde, minée par la corruption de ses élites et par un système électoral inique. Lors du discours qui suit l'annonce de sa candidature, il insiste sur les 18 000 milliards de dollars de dette des États-Unis, qui souffrent selon lui d'avoir « des gouvernants qui ne comprennent pas », « moralement corrompus » et « qui bradent ce pays au point de l'anéantir ». Il estime que « le rêve américain est mort »[63],[64],[65].

 
Donald Trump entouré de sympathisants, le 3 septembre 2015.

L'annonce de sa candidature, alors créditée de moins de 5 % dans les sondages, suscite dans un premier temps l'indifférence générale, tandis que Jeb Bush apparaît comme le favori pour l'investiture républicaine[66],[67],[68]. Mais entre juillet et août, les sondages le placent en tête des primaires avec 17 % à 40 % des intentions de vote[69],[70],[71] ; un sondage établit qu'il est le candidat républicain le plus connu des membres et des sympathisants du parti[72]. Durant l'été 2015, il figure en tête des personnalités faisant l'objet d’une recherche sur Google et citées sur les réseaux sociaux[67]. Cet « effet Trump », inattendu, médiatise les primaires : le premier débat entre les candidats républicains, le , est focalisé sur sa personne et rassemble 24 millions de téléspectateurs, huit fois plus qu'en 2011[67],[73],[74]. Les doutes sur la pérennité de sa candidature disparaissent à la fin de l'été 2015[67] mais la plupart des commentateurs continuent de prédire sa défaite[75],[76].

En février 2016, après un score jugé décevant lors du caucus de l'Iowa (24,3 % des suffrages), il arrive largement en tête des primaires du New Hampshire (35,2 %), de Caroline du Sud (32,5 %) et du Nevada (45,8 %), renforçant ainsi son statut de favori[77],[78]. Lors du Super Tuesday du 1er mars 2016, il conforte son avance en remportant sept des onze États en jeu[79]. Tandis qu'il est notamment attaqué par Mitt Romney et John McCain, des comités d'action politique lancent une campagne contre lui en diffusant des publicités négatives s'élevant à plusieurs dizaines de millions de dollars[80]. Marco Rubio, favori du Parti républicain et l'un de ses principaux adversaires, se retire de la course le 15 mars 2016[81].

À la fin du mois, Chris Christie, gouverneur républicain modéré du New Jersey ayant abandonné la campagne, est la deuxième figure importante du Parti républicain à lui apporter son soutien, après Sarah Palin en janvier[82],[83]. Il est suivi par le sénateur Jeff Sessions, le premier parlementaire républicain à le faire[84]. Son ancien concurrent Ben Carson lui apporte son soutien au mois de mars, suivi, le mois suivant, par Rudolph Giuliani, le maire républicain de New York lors des attentats du 11 septembre 2001[85],[86].

Dans l'histoire récente des campagnes de primaires pour l'élection présidentielle américaine, il fait partie des candidats en position de favori des sondages ayant le moins dépensé d'argent[87],[88]. À la date du 10 mars 2016, il est ainsi, parmi les candidats républicains et démocrates, celui qui a dépensé le plus petit budget de campagne électorale, à savoir 27 millions de dollars (85 millions pour Marco Rubio, 96 millions pour Bernie Sanders, 104 millions pour Ted Cruz et 188 millions pour Hillary Clinton)[89]. Il dépense beaucoup dans ses courriers aux électeurs et ses produits dérivés, mais ne commande aucun sondage (alors que Hillary Clinton a dépensé 896 000 dollars dans le domaine pour le seul mois d’avril)[90] et dépense très peu en publicité ou en action militante sur le terrain, misant sur de grands meetings et un fort temps d'antenne dans les médias grâce à ses déclarations polémiques[91],[92] — il est probablement le candidat le plus suivi de l'histoire des campagnes politiques américaines[93].

Alors que le taux de participation aux primaires est en hausse, le politologue Alix Meyer souligne que Donald Trump « parvient à attirer une partie de l'électorat républicain qui ne se déplaçait pas auparavant pour les primaires »[94].

Au début du mois d'avril 2016, sa défaite dans le Wisconsin suscite des doutes quant à sa capacité à recueillir les 1 237 délégués nécessaires pour obtenir l'investiture, alors que John McCain s'était déjà imposé à ce stade en 2008 et que Mitt Romney était proche de la victoire en 2012[74],[95]. Ses partisans dénoncent alors des manœuvres de la part de l’establishment républicain, notamment concernant l'attribution de délégués dans certains États[96]. En mars, Donald Trump avait prédit des « émeutes », si des agissements de la part des dirigeants du Parti républicain devaient l'empêcher d'obtenir l'investiture[97], avant de brandir la menace d'une candidature indépendante de sa part, si l'un de ses concurrents venait à être désigné[95].

Il l'emporte dans l'État de New York, avec près de 60 % des suffrages, le 19 avril 2016[98]. Après cette large victoire, il devient le seul candidat capable de recueillir les 1 237 délégués nécessaires pour obtenir l’investiture dès le premier tour lors de la convention du Parti républicain en juillet[99]. Ses deux concurrents encore en lice, Ted Cruz et John Kasich, concluent ensuite un accord prévoyant le retrait de l'un des deux lors de certaines primaires en mai et juin pour éviter une dispersion des voix et tenter d'empêcher Donald Trump de recueillir les 1 237 délégués[100]. Mais sa large victoire (53 %) lors de la primaire de l'Indiana, le 3 mai suivant, conduit Ted Cruz (37 %) et John Kasich (8 %) à suspendre leur participation à la campagne, assurant ainsi à Donald Trump la nomination du Parti républicain[101],[102],[103].

 
Donald Trump, le 22 février 2016.

Reince Priebus, président du Comité national républicain, appelle alors son parti à s'unir derrière lui[104]. La quasi totalité des autres participants aux primaires républicaines se rallient ensuite à sa candidature[105]. Néanmoins, une cinquantaine de grands donateurs du Parti républicain au cours des dernières élections décident de ne pas lui apporter leur soutien, ce qui le contraint à trouver d'autres sources de financement[90]. Par ailleurs, George W. Bush fait savoir, en mai, qu’il ne soutiendra pas la candidature de Donald Trump et qu'il ne participera pas à la convention nationale républicaine, de même que son père, George H. W. Bush, et son frère Jeb Bush[106].

Le 25 mai 2016, il dépasse le nombre de délégués requis pour obtenir l'investiture du Parti républicain[107]. Dans la perspective d'un duel face à Hillary Clinton, une série de sondages le donne alors vainqueur ou à même hauteur[108]. Après s'être attaché les services du spin doctor Paul Manafort en mars, il remercie son directeur de campagne, Corey Lewandowski, en juin, ce qui témoigne d’une « professionnalisation » de sa campagne selon Reince Priebus[109].

Le succès de sa candidature contredit la tactique envisagée par les stratèges du Parti républicain, pour qui les défaites successives de John McCain et Mitt Romney devaient pousser à davantage de modération afin de ne pas s'aliéner l'électorat hispanique, en pleine croissance[94]. Soufian Alsabbagh, spécialiste de la droite américaine, estime que Donald Trump incarne l'aboutissement d'un « mouvement de radicalisation » du Parti républicain à travers les candidatures successives de George W. Bush, John McCain et Mitt Romney[110]. D'après le politologue Alix Meyer, « il faut remonter à Barry Goldwater, en 1964, pour trouver un tel décrochage entre le candidat investi et l'appareil du parti dont il se réclame »[94] ; son confrère Marc Landy évoque quant à lui les profils de William Jennings Bryan en 1896 et de George McGovern en 1972[111]. Il faut également remonter à la candidature de Dwight D. Eisenhower en 1952 pour voir un novice en politique remporter l'investiture républicaine[112],[113]. Alors que les candidats populistes ou indépendants ont toujours connu un succès limité dans l'histoire électorale américaine[67], Donald Trump est, pour Howard Fineman, directeur éditorial global du Huffington Post, caractéristique de l'évolution de la société américaine : celle de l'argent roi et du spectacle[114]. Des analystes considèrent que son succès s'explique surtout par l'exaspération de la classe moyenne américaine, qui ne s'estime plus représentée par les « élites » de Washington[67], ainsi que par une montée en puissance aux États-Unis du populisme et du nationalisme[115]. Pour Alix Meyer, le Parti républicain, qui était déjà devenu le parti de l'électorat blanc au moins depuis la présidence de Ronald Reagan, s'affiche pour la première fois comme son défenseur sur le plan idéologique avec Donald Trump[116]. Selon certains politologues, c'est davantage l'orientation autoritariste des électeurs qui explique leur propension à soutenir Donald Trump[117].

Le politologue Marc Landy souligne que Donald Trump pratique « un populisme de divertissement, à la manière de Silvio Berlusconi, qui n’est pas dans les habitudes américaines », à travers « un niveau d’incivilités habituel dans beaucoup de médias, mais peu courant dans le domaine politique »[75], en insultant fréquemment ses adversaires[118],[119],[120], en leur donnant des surnoms (Ted « le menteur », Bush « le mou » ou « le petit » Marco) ou en alimentant des rumeurs à leur sujet comme la participation du père de Ted Cruz à l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy[75]. En août 2016, il est accusé d'appeler implicitement au meurtre de Hillary Clinton lors d'un meeting[121]. Ce style de discours lui attire l'attention des médias[75]. Par ailleurs, des affrontements entre ses partisans et ses opposants émaillent régulièrement ses meetings[122]. Le 18 juin 2016, alors qu'il est en meeting à Las Vegas, il échappe à une tentative d'assassinat de la part d'un Britannique de 19 ans ayant tenté de s'emparer de l'arme d'un agent de service[123].

Campagne face à Hillary Clinton
 
Logo de campagne du ticket républicain Trump-Pence.

Le 16 juillet 2016, Donald Trump annonce que le gouverneur de l'Indiana, Mike Pence, initialement soutien de Ted Cruz, sera son colistier à l'élection présidentielle[124],[113]. Le « ticket » est officiellement investi par le Parti républicain le 19 juillet 2016, lors de la convention de Cleveland. Donald Trump se félicite alors d'avoir obtenu « le plus grand nombre de voix jamais obtenues dans l’histoire du Parti républicain »[125] (plus de 14 millions[126]). De façon inattendue, Ted Cruz, arrivé en deuxième position de la primaire, refuse d'apporter son soutien au candidat républicain et appelle les électeurs américains à voter « selon leur conscience » lors de son discours à Cleveland[127]. Le discours d'investiture de Donald Trump se singularise par un tableau très sombre des États-Unis[128],[129],[130] et une rhétorique à la fois nationaliste et populiste[131]. La première soirée de la convention est un fort succès d'audience pour les télévisions qui la retransmettent, CNN bénéficiant notamment d'un gain de 200 % par rapport à celle de 2012[132].

Peu après son investiture, les sondages continuent de le donner au coude-à-coude avec Hillary Clinton[76],[133] alors que les deux candidats souffrent d'une mauvaise image dans l'opinion[134]. Tandis que les partisans de Donald Trump se disent préoccupés en priorité par l'immigration et le terrorisme, ceux de Hillary Clinton le sont par les inégalités sociales[135]. Les enquêtes d'opinion du mois d'août sont défavorables à Donald Trump[136] (entre 6 et 8 points de retard sur Hillary Clinton en moyenne[137],[138]). Dans le même temps, Paul Manafort démissionne de son équipe de campagne en raison de son implication supposée dans une affaire de corruption en Ukraine : Donald Trump crée alors un poste de « directeur général de campagne » qu'il confie à Stephen Bannon, une personnalité controversée, et promeut Kellyanne Conway, consensuelle au sein de l'appareil républicain, comme directrice de campagne[136],[137]. Immédiatement après ce remaniement, il exprime des « regrets » pour ses propos qui ont « pu blesser des gens personnellement »[135] et infléchit pour la première fois une de ses propositions contre l'immigration illégale[139]. Le 31 août 2016, à l'issue d'une visite au Mexique où il s'exprime aux côtés du président Enrique Peña Nieto, il réaffirme une ligne dure sur l'immigration, qu'il associe à une lourde insécurité aux États-Unis[140]. L'écart entre les deux discours qu'il tient cette même journée lui valent des accusations de duplicité[141],[142]. En parallèle, il tente d'élargir son audience au sein de la communauté afro-américaine, traditionnellement très favorable aux démocrates[143]. Les sondages de septembre 2016 voient les intentions de vote en sa faveur se rapprocher de celles pour Hillary Clinton[144].

D'abord en net retard par rapport à Hillary Clinton, le rythme de sa récolte de fonds connaît une brusque hausse à l'été 2016, grâce à un nombre massif de petites donations de quelques dizaines de dollars réalisées en ligne, et tend ainsi à combler l'écart avec celui de son adversaire[145]. Tandis que les banques américaines refusent de lui prêter de l'argent en raison de ses mauvaises relations avec elles en tant qu'entrepreneur, ses plus importants donateurs sont des oligarques russes proches du Kremlin[146]. Les principaux bailleurs de fonds pro-républicains s'abstiennent de le financer et préfèrent soutenir les candidats aux élections législatives à venir[147]. Si Donald Trump bénéficie du soutien de la majorité des donateurs de Marco Rubio et surtout de Ted Cruz, ceux de Jeb Bush, John Kasich et Chris Christie financent davantage la campagne de Hillary Clinton[148].

L'équipe de Donald Trump lance ses premières publicités dans le cadre de l'élection générale en août 2016, alors que celle de Hillary Clinton a déjà dépensé 61 millions de dollars dans le domaine et que les deux autres candidats, Jill Stein et Gary Johnson, ont eux aussi lancé des spots[91]. La majeure partie de ses dépenses est alors destinée aux déplacements et aux frais liés aux événements[91], tandis que son équipe demeure extrêmement réduite[147]. Convaincu qu'une partie importante de l'argent investi dans les campagnes électorales est gaspillée, il préfère s'assurer une publicité gratuite sur les réseaux sociaux et dans les médias grâce à l'attention qu'ils lui portent, ou se reposer sur les infrastructures du Parti républicain pour la logistique ou la collecte de fonds[147]. À la mi-septembre 2016, Donald Trump a dépensé 18,7 millions de dollars en publicité télévisuelle, alors qu'Hillary Clinton a dépensé 109,4 millions, et il a levé 205,8 millions de dollars de fonds, alors qu'Hillary Clinton en a levé 516,7 millions[149]. Il recueille le soutien de seulement 6 titres de presse, contre plus de 200 pour Hillary Clinton, d'après un décompte réalisé par Politico qui estime qu'« aucun candidat n'avait jamais reçu aussi peu de soutiens » dans la presse[150], avec laquelle il a instauré un nouveau type de relation[151].

 
Donald Trump en octobre 2016.

Certains observateurs font un rapprochement avec l'élection présidentielle de 1996 opposant Bill Clinton à Bob Dole au regard du retard pris très tôt dans les sondages par le candidat républicain et du fait que la plupart des candidats du parti au Congrès pour les élections suivantes considèrent également la présentielle comme perdue d'avance[152],[147]. Pour le politologue Dominique Moïsi, son duel face à Hillary Clinton représente le premier « face-à-face entre une démocrate interventionniste et un républicain isolationniste » depuis l'élection présidentielle de 1940 et la victoire de Franklin Delano Roosevelt sur le républicain Wendell Willkie[153].

Le premier débat télévisé entre les deux candidats le 27 septembre est dominé par Hillary Clinton[154]. À quelques jours du deuxième débat, le Washington Post révèle un enregistrement datant de 2005 où Trump explique que « Quand vous êtes une star, [les femmes] vous laissent faire, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, les attraper par la chatte (« Grab them by the pussy »), faire ce que vous voulez.»[155]. Le candidat républicain réagit à sa façon lors du deuxième débat l'opposant à Hillary Clinton, le 9 octobre 2016 : il présente des femmes accusant son mari, Bill Clinton, de les avoir agressées sexuellement ou violées[156]. En réaction, le rappeur will.i.am sort le 14 octobre une vidéo satirique intitulée Grab'm by the Pussy (Prends-les par la chatte[157]) par laquelle il dénonce l'attitude méprisante et les commentaires sexistes de Trump à l'égard des femmes[158],[159],[160],[161],[162],[163],[164]. Ainsi, dans les trois semaines précédant le scrutin, la campagne du candidat républicain se radicalise[165] et celui-ci laisse entendre que les élections sont truquées, notamment en raison du parti pris des médias en faveur de sa rivale[166]. Cette attitude lui attire des critiques de la part du président Barack Obama[167],[168],[169].

Peu avant l'élection, le directeur du F.B.I. révèle la découverte de nouveaux courriels justifiant de nouvelles investigations en direction d'Hillary Clinton dans l'affaire des e-mails la concernant[170],[171]. Parallèlement, Wikileaks relance les accusations à l'encontre de Bill Clinton et sa fondation[172] et accuse Clinton d'avoir été prévenue de certaines questions qui lui ont été posées lors des débats de la primaire démocrate[173]. Deux jours avant l'élection, le F.B.I. annonce maintenir sa décision de ne pas poursuivre Hillary Clinton, estimant que les nouveaux mails n'apportent rien de nouveau, ce dont Donald Trump s'étonne, estimant que le F.B.I. n'a pas vraiment pu examiner 650 000 mails en huit jours alors qu'il avait mis dix mois pour en examiner 33 000 précédemment[174]. Il déclare que, s'il est élu, il nommera un procureur spécial pour s'occuper de ce dossier[175],[176],[177].

Le 8 novembre 2016, Donald Trump remporte l'élection présidentielle. Il renverse la tendance annoncée en particulier en Floride, en Caroline du Nord, dans le Wisconsin et en Pennsylvanie, traditionnellement démocrates et qui lui apportent 74 grands électeurs[178]. S'étant imposé dans la Rust Belt et ayant remporté 306 grands électeurs contre 232 à sa rivale, il est cependant largement devancé en nombre de voix total par Hillary Clinton, laquelle obtient plus de deux millions de voix[179] de plus que son rival[180],[181] (Donald Trump recueillant par ailleurs près d'un million de voix de moins que le candidat républicain Mitt Romney, en 2012[182]). Un tel cas de figure, dû au mode de scrutin indirect et à la pratique du winner takes all[a], s'est présenté seulement quatre fois dans le passé, lors des élections présidentielles de 1824, 1876, 1888 et 2000[183]. Si au lieu du winner takes all, tous les grands électeurs étaient désignés à la proportionnelle dans chaque État, Hillary Clinton aurait remporté cette élection avec 260 grands électeurs, contre 257 pour Donald Trump[184]. L'écart en nombre de voix constitue un record historique pour ce système électoral, ce qui réactive les critiques à son égard ainsi que les appels à le réformer[185], y compris par Donald Trump[186]. Un scrutin au suffrage universel direct n'aurait cependant pas obligatoirement fait élire Hillary Clinton et aurait pu donner la victoire à Donald Trump, car les candidats auraient mis en œuvre une stratégie totalement différente, en faisant la même campagne dans tous les états[187],[186], au lieu de concentrer 90 % de leurs efforts sur une douzaine d'États seulement[188].

Cette victoire faire démentir les projections. Sur un échantillon de 376 sondages publiés entre mai 2015 et novembre 2016, seulement 30 ont annoncé Donald Trump en tête[178] ; les derniers publiés annonçaient une avance d'environ 3,5 points de pourcentage à Hillary Clinton et une nette victoire pour celle-ci au niveau des grands électeurs[189],[190]. Tout au long de sa campagne, la plupart des politologues le donnent perdant[191] et de nombreux commentateurs assurent que sa victoire est improbable voire impossible[192],[193]. Après cette élection, les médias américains, qui soutenaient Hillary Clinton à 75 % et Donald Trump pour moins de 5 %, font leur mea culpa, confessant avoir été incapables de capter le sentiment du pays profond[194],[195],[196],[197].

Donald Trump (qui fête ses 70 ans le 14 juin 2016) et Hillary Clinton (69 ans le 26 octobre 2016) sont les candidats les plus âgés à entrer en campagne après Ronald Reagan, âgé de 73 ans en 1984[130]. Donald Trump devient le président le plus âgé jamais élu par les Américains pour un premier mandat[198].

Contre-vérités

Avant de se lancer dans la campagne présidentielle, Donald Trump avait développé dès les années 1980 le concept d'« hyperbole véridique», expliquant dans un de ses ouvrages : « Les gens veulent croire en ce qui est le plus formidable, le plus génial et le plus spectaculaire. J’appelle cela l’hyperbole véridique. C’est une forme innocente d’exagération - et une méthode de promotion très efficace »[199].  En novembre 2012, il lançait par exemple sur Twitter : « Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois pour rendre l'industrie américaine non-compétitive »[200]. Lancé dans la campagne des primaires républicaine, il explique lors d'un rassemblement à propos des attentats du 11 septembre 2001 : « J'ai vu, à New Jersey City, des milliers et des milliers de personnes musulmanes acclamer la chute des tours du World Trade Center », mais il n'existe aucune preuve de ces événements démentis par les autorités du New Jersey[199]. Très actif sur twitter durant la campagne présidentielle, il avance « Blancs tués par des Blancs : 16 %. Blancs tués par des Noirs : 81 % », graphique à l'appui. Il s'appuie sur une source (le « bureau des statistiques du crime de San Francisco ») qui n'existe pas et inverse en fait les chiffres puisque 82,4% des Blancs assassinés l'ont été par des Blancs et 14,8% par des Noirs[201],[202]. Il affirme que le « vrai taux de chômage aux USA est de 42 % », en additionnant les « inactifs », mélangeant retraités, pré-retraités, mères au foyer, étudiants et lycéens pour parvenir à ce compte erroné[201],[203]. Donald Trump explique aussi que « la croissance américaine n'a jamais été négative » et que le le taux de croissance du PIB américain est passé en négatif au premier trimestre 2015 sous la présidence de Barack Obama, ajoutant « que ça ne s'était jamais produit dans l'histoire ». Or la première affirmation est fausse, et pour la deuxième, les médias américains relèvent que cela s'est produit 42 fois depuis la deuxième guerre mondiale[204],[201]. Il affirme constamment durant la campagne que les élections sont « truquées » développant à se sujet plusieurs « théories du complot »[205]. Ce ne sont que quelques exemples[206]. Après sa victoire grâce à sa majorité au collège électoral mais avec plus de deux millions de voix de moins qu'Hilary Clinton dans le vote populaire, il écrit sur Twitter : « En plus d'avoir remporté le collège électoral, j'ai gagné le vote populaire si on déduit les millions de gens qui ont voté illégalement », sans avancer la moindre preuve[207],[208].

Période de transition

 
Rencontre entre le président en fonction, Barack Obama, et son successeur, à la Maison-Blanche, le .

Le , alors que Donald Trump se voit attribuer 279 des 538 grands électeurs du collège électoral, désignant le président pour la Maison-Blanche, le Parti républicain est également sur le point de contrôler la Chambre des représentants, le Sénat et donc la Cour suprême[209]. Pour le politologue Vincent Michelot, « c'est du jamais-vu depuis les années 1930. Même Reagan a gouverné avec une majorité démocrate à la Chambre des représentants »[210]. Il s'agit de la sixième fois depuis 1900 que les Républicains ont la mainmise sur le Congrès et la Maison-Blanche[211].

Alors que son élection est suivie de manifestations dans des grandes villes américaines pour protester contre sa victoire[212], il adopte dans ses premières déclarations un ton ouvert et apaisé, y compris contre d'anciens adversaires qu'il avait durement attaqués au cours de sa campagne, Hillary Clinton en particulier[213] en précisant qu'il ne compte pas « nuire aux Clinton » car « cela diviserait vraiment beaucoup le pays »[214]. Dans la lignée de sa campagne, il continue de s'exprimer sur Twitter sur un ton polémique : il réagit ainsi aux manifestations en affirmant qu'il s'agit de « manifestants professionnels incités par les médias »[215], mais revient sur ses propos en louant la « passion » des manifestants « pour notre grand pays »[216]. Dans plusieurs tweets, il raille et contredit le New York Times au sujet du suivi de sa campagne et de la période de transition[217].

Il rencontre des hommes d'affaires indiens, ainsi que le président argentin Mauricio Macri et le Premier ministre japonais Shinzo Abe en présence de sa fille Ivanka, vice-présidente de sa société The Trump Organization[218]. Devant l'engagement répété de Donald Trump à se retirer de l'accord de partenariat transpacifique, le président chinois Xi Jinping invite les dirigeants de la zone Asie-Pacifique à soutenir l’accord régional de libre-échange concurrent que son pays leur a proposé[219]. La décision de Donald Trump explique, selon certains médias, la décision de John Key, Premier ministre néo-zélandais et « fervent artisan » de l'accord de partenariat transpacifique, de ne pas se représenter[220]. Peu après, Donald Trump s'entretient avec Tsai Ing-wen, présidente de Taïwan, ce qui constitue une première depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux États en 1979 ; cet échange entraîne une « protestation solennelle » du pouvoir chinois, suivie par la réaffirmation par la Maison-Blanche de son soutien à la politique de « la Chine unique »[221]. Sur Twitter, Donald Trump accuse ensuite la Chine de dévaluer sa monnaie pour mieux concurrencer les entreprises américaines et de « de bâtir un vaste complexe militaire en mer de Chine méridionale »[222].

 
Shinz? Abe, le Premier ministre japonais et Donald Trump, le 17 novembre 2016.

Le scrutin de la présidentielle aux États-Unis étant indirect, l'élection définitive de Donald Trump sera effective le 19 décembre, lors de la réunion du Collège électoral[223]. Sa prise de fonction devrait se tenir le .

Le 13 novembre 2016, il annonce qu'il renoncera à son salaire de président (400 000 dollars annuels) et qu'il ne percevra que le dollar symbolique auquel l’oblige la loi[224].

Recompte des voix

Invoquant des « d'anomalies statistiques soulevant des inquiétudes », ainsi que les vulnérabilités connues dans certaines machines à voter utilisées lors du scrutin, la candidate écologiste Jill Stein lance une campagne de dons destinés à financer le recomptage des bulletins dans les États du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie. Ces trois États ont été remportés par Donald Trump avec de faibles écarts de voix, respectivement 27 000, 10 700 et 60 000, pour un total de 46 grands électeurs. Cette campagne récolte près de 5 millions de dollars en quelques jours, et le 25 novembre, la commission électorale du Wisconsin accepte de procéder au recomptage complet des bulletins de vote[225].

Donald Trump réagit vivement en jugeant « ridicule » l'initiative de Jill Stein, et en qualifiant d'« arnaque » le recompte obtenu dans le Wisconsin. Dans un communiqué, il déclare que « c’est une arnaque de la part du Green Party », et que « les résultats de cette élection devraient être respectés au lieu d’être contestés. » Sur son compte Twitter, il affirme avoir remporté le vote populaire devant Hillary Clinton, assurant que « des millions de personnes » avaient voté « illégalement » pour la candidate démocrate. Trump dénonce également « de graves fraudes » en Virginie, dans le New Hampshire et en Californie, et demande pourquoi les médias n'en parlent pas, sans pour autant apporter le moindre élément à l'appui de ces accusations[226].

Nominations

Durant la période de transition, Donald Trump s'entoure d'une équipe de transition et commence à désigner les membres de son futur gouvernement, dont les principaux postes sont attribués comme suit :

La nomination de financiers, d'hommes et de femmes d'affaires fortunés à des postes-clés, ainsi que la présence de nombreux lobbyistes au sein de l'équipe de transition sont dénoncées violemment par la sénatrice démocrate du Massachusetts, Elizabeth Warren. Dans une lettre datée du 15 novembre adressée à Donald Trump, elle l'interpelle en ces termes : « Vous aviez promis que vous ne seriez pas aux mains “des donateurs, des intérêts particuliers et des lobbyistes qui ont corrompu nos politiques depuis déjà trop longtemps” et que vous alliez “assécher le marais” à Washington. » Elle poursuit en constatant qu’il est « déjà en train d’échouer » en nommant « une kyrielle de banquiers de Wall Street, d’initiés de l’industrie et des lobbyistes au sein de [son] équipe de transition ». La sénatrice souligne que « 72 % des Américains, démocrates comme républicains, pensent que “l’économie américaine est truquée au bénéfice des riches et des puissants” », et appelle le président-élu à exclure ces personnes de son équipe.

Lors d’une interview accordée le 13 novembre à la chaîne de télévision CBS, le milliardaire avait expliqué qu’il était difficile de trouver des gens pour travailler avec le gouvernement sans qu’ils aient des liens avec les lobbys, estimant que Washington était, « dans sa totalité », un « énorme lobby »[229].

Conflits d'intérêts

L'analyse des déclarations d'actifs de Donald Trump effectuée par le Washington Post révèle qu'au moins 111 entreprises appartenant à Trump ont fait des affaires dans dix-huit pays et territoires à travers l’Amérique du Sud, l’Asie et le Moyen-Orient, certaines dans des pays avec lesquels les États-Unis entretiennent des relations financières ou diplomatiques délicates, comme l'Arabie saoudite, la Turquie, les Émirats arabes unis, la Chine, Israël, l'Azerbaïdjan, l’Indonésie ou le Panama.

En dépit du risque important de voir ces liaisons d'affaires devenir autant de sources de conflits d'intérêts, Trump annonce son refus de vendre ses actifs ou de les confier à un gestionnaire indépendant avant d'entrer à la Maison-Blanche, contrairement à la tradition suivie par la plupart des derniers présidents américains, de Reagan à Bush, préférant s'engager à laisser la gestion de ses entreprises à ses enfants et à des cadres[231].

Cette situation inédite place le conglomérat de Trump dans une double position sans précédent dans l'histoire présidentielle américaine, à la fois comme possible voie d'accès pour les intermédiaires en quête des faveurs de la présidence, et comme cible potentielle d'attaques ou de menaces à l'étranger. Pourtant, Donald Trump reconnaît lui-même comme « un petit conflit d'intérêt » le contrat de 10 millions de dollars conclu en 2014 avec le consortium turc Do?an Holding, devenu depuis un influent soutien du régime répressif d'Ankara. Les conseillers en éthique voient davantage ce contrat comme une source de revenus personnelle qui pourrait exposer Trump à des influences étrangères et faire pencher ses prises de décisions en tant que chef de l'exécutif.

D'autre part, de nombreux projets et biens immobiliers appartenant à Trump sont soutenus par des prêts consentis par de grandes banques étrangères, certaines allemandes ou chinoises comme la Bank of China, que Trump a pourtant régulièrement critiquée. Ainsi la Deutsche Bank, qui se trouve être le plus important créancier de Trump, est par ailleurs en cours de négociation pour le règlement éventuel de plusieurs milliards de dollars dans le cadre des abus liés à la crise des subprimes. La négociation de cette sanction est conduite avec le ministère de la Justice, lequel sera dirigé prochainement par des responsables nommés par Donald Trump.

La question des avoirs de Trump à l'étranger reste encore en suspens, celui-ci ayant refusé d'autoriser l'audit financier de ses investissements ainsi que de fournir certains documents tels que sa déclaration de revenus, qui permettraient une meilleure connaissance de ses comptes à l'étranger[232],[233].

Prises de position

Donald Trump se définit comme un « Républicain conservateur »[234] mais les commentateurs et les enquêtes d'opinion indiquent qu'il est beaucoup moins perçu comme un réel conservateur (true conservative) ou comme une personne religieuse (religious) que les autres personnalités du Parti républicain[235]. Il indique être « totalement flexible sur beaucoup, beaucoup de sujets », et revendique sa capacité à être « imprévisible », ce qui le conduit régulièrement à changer de position[236].

Il est parfois jugé sans « aucun équivalent dans l’histoire politique américaine »[237],[238],[239],[240] ou « inclassable »[241]. Soufian Alsabbagh le présente comme « un candidat nativiste-nationaliste »[110]. L'historien Serge Berstein estime qu'il « pratique le populisme de la même manière que les partis populistes européens »[242] ; Soufian Alsabbagh, s'il souligne ses différences avec ces derniers, estime que son électorat partage des « motivations profondes » avec les leurs[110]. L’historien Robert Paxton juge qu'il ne représente pas « un extrémisme de droite, mais [...] un extrémisme du centre, qui prône la suprématie de l'individu »[243]. Pour Hadrien Desuin, Trump représente un populisme nouvelle génération : « ultra-libéral en économie, il défend un État fort dans les domaines de la défense, de l'immigration et de la politique étrangère »[39]. Pour certains universitaires comme Robert Kagan ou Pierre de Senarclens, il incarne un nouveau fascisme[244].

Certains analystes le comparent à George Wallace, candidat indépendant à la présidence en 1968[245],[246],[247],[248],[110], ou à Andrew Jackson, septième président des États-Unis[249],[153],[250]. Le seul président américain auquel Donald Trump se réfère dans son discours d'investiture par le Parti républicain est Richard Nixon à travers la reprise de son slogan « Law and order » (« La loi et l'ordre »), ce qui est perçu comme un changement important dans un parti habitué à se référer essentiellement à Ronald Reagan, et vise à mettre l'accent sur le thème de la sécurité nationale[128],[251]. Bien qu'ayant des idées souvent opposées à celles de Ronald Reagan, tous deux sont parfois comparés car ils ont en commun de venir du milieu du spectacle, de ne pas être pris au sérieux par les élites et les médias lorsqu'ils lancent leur candidature pour la Maison-Blanche, et de susciter une grande incompréhension avec leur élection[252],[253].

Il reprend par ailleurs des théories du complot sur des sujets divers[254],[255],[256] : Conspiracy Watch indique qu'il « peut être vu à plusieurs titres comme l’héritier direct de ce courant « pseudo-conservateur » analysé en son temps par l’historien Richard Hofstadter dans sa célèbre conférence sur le style paranoïaque dans la politique américaine », à savoir « un courant extrémiste de droite » qui n'avait plus été représenté à ce niveau depuis la candidature de Barry Goldwater en 1964[257]. Certains observateurs voient dans sa propension au mensonge une manifestation de l'ère « post-vérité », dans la lignée de la campagne du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne[258],[259],[260],[261] ; le concept d'« hyperbole vraie », issu de son ouvrage The Art of the Deal (1987) et né de la plume de son nègre Tony Schwartz (author) (en), est considéré comme une théorisation de cette technique qu'il a mise en pratique tout au long de sa carrière homme d'affaires[262],[263].

Affaires étrangères et défense nationale

 
Donald Trump en 2015.

Lors de sa campagne électorale de 2015-2016, les observateurs soulignent l'isolationnisme[264],[265],[266],[267], le protectionnisme[264],[268], le non-interventionnisme[269] et le paléo-conservatisme[270],[271] de son programme. S'il renie le terme d'isolationniste, il résume son orientation par le slogan « L'Amérique d'abord » (« America First »)[13], associé aux États-Unis au comité America First, qui s'opposa à l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale[272]. Cette ligne lui attire l'hostilité des néo-conservateurs du Parti républicain — susceptibles de lui préférer Hillary Clinton pour cette raison en cas de duel —[273],[270] et le distingue des orientations interventionnistes et néoconservatrices qui structurent la politique étrangère des États-Unis[274], en particulier celle mise en œuvre sous les deux précédents présidents républicains (George H. W. Bush et George W. Bush)[13]. Rejeté par la grande majorité des experts républicains en matière de politique étrangère[275], il s'entoure principalement d'anciens militaires pour le conseiller[13]. Donald Trump indique avoir délibérément choisi des analystes n'ayant pas exercé récemment auprès des sphères dirigeantes[113].

Estimant que le coût lié au déploiement de l'armée américaine à l’étranger rabaisse les États-Unis au rang de « nation du tiers-monde » et que son pays « ne peut se permettre d’être le gendarme du monde », il privilégie des investissements sur le sol national à l'édification de nations à l'étranger[276],[275]. Le journaliste Daniel Vernet considère ainsi qu'il « développe ce qu’en France à la fin des années 1950 on appelait le « cartiérisme », du nom d’un journaliste, Raymond Cartier, qui avait inventé la formule « la Corrèze avant le Zambèze »[276]. Se présentant comme un négociateur hors pair dans le monde des affaires, il aborde souvent les conflits internationaux sous l'angle de la négociation et propose de façon récurrente d'obtenir de meilleurs accords internationaux (« a better deal »)[275].

Donald Trump estime que la présidence de Theodore Roosevelt correspond à l'apogée de l'hégémonie américaine et désigne les généraux Douglas MacArthur et George Patton comme ses figures favorites de l'histoire américaine[13].

Certains observateurs soulignent l'aspect sommaire de sa doctrine en matière internationale[276],[274],[273], voire sa naïveté qui servirait les intérêts de la Russie et de la Corée du Nord, ce qui expliquerait les soutiens que lui ont apporté Vladimir Poutine et Kim Jong-un[265],[277]. Analysant le discours sur la politique extérieure prononcé par Trump le 27 avril 2016, le journaliste Fred Kaplan (en) y relève de nombreuses incohérences et conclut qu'il s'agit sans doute du « discours de politique internationale le plus insensé jamais donné par un candidat majeur à l’élection présidentielle américaine de l’ère moderne[278] ». Au contraire, pour le chercheur en relations internationales Barthélemy Courmont, Donald Trump n'est ni un « clown » ni un « imbécile » et sa politique étrangère n'est ni « décalée » ni « isolée »[279]. Pour la journaliste Caroline Galactéros, elle comprend de « bonnes idées »[280]. L'historien Timothy Naftali (en) considère que son colistier Mike Pence « ne comble pas ses lacunes » dans le domaine, ce qui « fait de ce « ticket » républicain l’un des moins expérimentés en matière de sécurité nationale et de relations internationales de l’ère moderne » selon le journaliste Shane Harris (en)[113].

Défense nationale

Donald Trump propose d'augmenter les effectifs de l'armée américaine à 540 000 individus en relevant le plafond du budget de la Défense fixé en 2011 par le Congrès, et reprend à son compte le slogan « La paix par la force » (Peace through strengh) de Ronald Reagan[281]. Il indique ne pas exclure l'usage de l'arme nucléaire, notamment en Europe ou au Moyen-Orient, estimant que cette possibilité renforcerait la position des États-Unis dans les négociations internationales, tout en précisant qu'il serait « le dernier » à l'utiliser[282],[283]. Lors d'un débat avec Hillary Clinton, il s'engage, concernant l'affaire des e-mails, à « donner l’ordre à [son] ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur [sa] situation », et la menace d'emprisonnement[284].

OTAN et alliés

À la fin des années 1980, il appelle le Japon et l'Arabie saoudite à dépenser davantage pour leur propre sécurité dans des publicités de presse[13]. Il milite également à cette époque pour la non-prolifération nucléaire, sujet primordial à ses yeux, en proposant que les États-Unis et l'URSS agissent de concert pour annihiler toute arme nucléaire en dehors de leurs territoires respectifs[285]. Il critique à ce sujet la politique de Ronald Reagan, qu'il juge trop laxiste[252].

En juillet 2000, il défend l'idée que les États-Unis n'investissent pas assez dans l'armement et que la force militaire américaine à l'internationale est devenue trop faible. Il propose également de désinvestir l'armement en missiles et de se focaliser sur la menace terroriste et les attaques biochimiques[286].

Souhaitant que les nations alliées des États-Unis telles que l'Arabie saoudite, la Corée du Sud, le Japon et les pays européens contribuent davantage financièrement à leur propre sécurité[274],[273], il entend diminuer significativement la participation financière des États-Unis au sein de l'OTAN et de l'ONU[269],[287], réduire la présence militaire américaine en Europe[264] et envisage une même perspective dans le Pacifique[269],[287],[13]. Il se déclare ouvert à l'idée d'autoriser le Japon et la Corée du Sud à construire leurs propres arsenaux nucléaires plutôt que de dépendre du « parapluie américain » pour leur protection contre la Chine et la Corée du Nord[13], allant ainsi à l'encontre de décennies de consensus bipartisan aux États-Unis sur la non-prolifération nucléaire[275]. Il remet également en cause l’automaticité de la solidarité entre les membres de l'OTAN au cas où l’un d’eux est attaqué[76]. Le Monde indique : « Si les Américains ont souvent appelé leurs alliés à faire plus pour « partager le fardeau » de la défense, aucun candidat à la Maison-Blanche n’a été aussi loin que M. Trump »[76]. Lors de son premier débat avec Hillary Clinton, il se dit « tout à fait favorable à l'OTAN » mais affirme que la plupart de ses membres « ne paient pas leur juste contribution » et indique qu'il souhaite le réorienter dans la lutte contre le terrorisme[288],[289].

Il salue régulièrement la décision des Britanniques de se retirer de l'Union européenne, qu'il explique notamment par leur volonté de reprendre la main sur leur politique d'immigration[290],[291] ; il reçoit au cours de sa campagne Nigel Farage, ex-dirigeant du UKIP dont l'objectif est la sortie de l'Union européenne, et le Néerlandais Geert Wilders, dirigeant du Parti pour la liberté qui souhaite la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne[292],[291]. Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie, salue la victoire de Donald Trump comme une « grande nouvelle » montrant que « la démocratie est toujours vivante »[293]. Avant et après son élection, des responsables des institutions européennes telles que Martin Schulz (président du Parlement européen) ou Pierre Moscovici (commissaire européen) expriment leur défiance à son égard[293].

Moyen-Orient

Donald Trump écrit dans son livre The America We Deserve (2000) : « Nous ne savons toujours pas ce que l’Irak fait ou s'il a les matériaux nécessaires pour construire des armes nucléaires. Je ne suis pas belliqueux. Mais si nous décidons que nous avons besoin de frapper l’Irak à nouveau, il serait fou de ne pas mener la mission jusqu’à son terme. »[294] En 2002, il se déclare « plutôt » en faveur d’une invasion de l’Irak et déclare qu'il aurait « aimé que la première invasion se passe mieux »[294]. En janvier 2003, quelques semaines avant la guerre d'Irak, Donald Trump se montre indécis sur le sujet en estimant que le président George W. Bush « doit faire quelque chose ou ne rien faire, parce peut-être qu'il est trop tôt et qu’il faut peut-être attendre les Nations unies »[294]. Peu après l’invasion, il explique que celle-ci pourrait poser problème parce que « la guerre est un bordel », mais aussi que « le marché va grimper comme une roquette » avec ce conflit[294]. En 2004, il estime que l'invasion n'a pas été une « bonne décision » et affirme qu’il n’aurait pas géré le conflit de la sorte[294] ; il prédit que « deux minutes » après le départ des États-Unis du sol irakien, la situation sera pire qu'avant le début de la guerre[295]. Il soutient alors l'idée de destituer George W. Bush pour cette raison[296]. Il met en avant cette dernière position contre la guerre d'Irak lors des primaires républicaines de 2016[294], tandis que certains médias soulignent un changement d'opinion sur le sujet[294],[297]. Durant la campagne, il déclare que cette guerre a été « la plus mauvaise décision de l’histoire de notre pays », tout en estimant que les États-Unis auraient dû rester sur place une fois arrivés au moins « pour garder le pétrole », affirmant qu'il tombe désormais dans les mains de l'Iran[276].

D'une manière générale, il se montre fluctuant sur le dossier syro-irakien[274]. Accusant Barack Obama et Hillary Clinton d'être responsables de l'émergence de l'État islamique (EI), il préconise de saisir manu militari les puits de pétrole irakiens et syriens contrôlés par ce dernier[298], d'attaquer les djihadistes et leurs familles[299] et de réduire l'engagement américain en Syrie au profit d'un renforcement en Irak[300], évoquant la nécessité de mobiliser 20 000 à 30 000 soldats pour vaincre l'EI[301]. Il se montre finalement hostile à l'introduction de troupes américaines au sol et privilégie la destruction des puits de pétrole contrôlés par l'EI[13]. Il envisage de conditionner la poursuite de l'achat de pétrole à l'Arabie saoudite et à d'autres nations arabes alliées à leur engagement de troupes armées au sol contre l'EI ou à leur « remboursement substantiel » de l'investissement américain contre l'EI[13]. Il salue l'intervention militaire de la Russie en Syrie[302] ainsi que la décision de l'Allemagne d'accueillir les réfugiés syriens, et propose de créer une « zone sûre quelque part en Syrie » afin de stopper l'afflux de réfugiés en Europe[303]. Il critique finalement « la naïveté de Merkel » dans la crise migratoire en Europe, et suggère que l'Allemagne et les pays du Golfe persique payent pour la création et la surveillance de zones de sécurité en Syrie destinées aux réfugiés[13].

Proche-Orient

Donald Trump soutient publiquement Benjamin Netanyahou à l'occasion des élections législatives israéliennes de 2013[304]. Durant sa campagne, tout en se disant « totalement pro-israélien », il prône la neutralité dans le conflit israélo-palestinien, position la plus à même selon lui d'aboutir à un accord de paix[305],[306]. Il se dit partisan de la solution à deux États et souhaite que l'Autorité palestinienne reconnaisse le droit d'Israël à exister en tant qu'État juif[13], mais promet « qu’il cesserait de considérer la solution à deux États comme une façon de résoudre le conflit israélo-palestinien »[304]. En mars 2016, son discours devant l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) est plutôt bien accueilli[307] et même perçu comme un « tournant » de sa campagne par le journal israélien Haaretz[273], notamment lorsqu'il s'engage à reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et à y transférer l'ambassade américaine (installée à Tel Aviv-Jaffa)[307] — proposition récurrente au sein du Parti républicain[274] —, ou encore à « démanteler » l'accord conclu entre les grandes puissances et l'Iran sur son programme nucléaire[307]. Il s'était jusqu'ici singularisé par sa volonté d'« assumer » ce dernier, bien qu'il le juge « mauvais »[237]. Son élection est accueillie comme une bonne nouvelle par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui présente Donald Trump comme un « véritable ami » de l’État d’Israël[304].

Turquie

Après la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie, Donald Trump exprime sa confiance envers le président Recep Tayyip Erdo?an en rappelant qu'il a été élu démocratiquement et en rejetant la thèse d'une mise en scène. Concernant la purge des institutions turques, il déclare qu'il « ne pense pas que les États-Unis soient bien placés pour parler de libertés civiles lorsqu'on voit comment va notre propre pays »[308].

Afrique

En 2011, dans le contexte de la guerre civile libyenne, il appelle à intervenir aussi vite que possible contre Mouammar Kadhafi[309]. Il nie avoir soutenu l'intervention militaire lors de sa campagne présidentielle[309].

Russie

En 1987, Donald Trump se rend en Russie à l’invitation du régime soviétique, qui souhaite qu’il construise des hôtels de luxe à Moscou et Leningrad dans le contexte de la Perestroïka ; il cherche ainsi à faire affaire dans le pays dans les années 1990, et des capitaux russes approvisionnent un nombre important de ses projets[310]. Entre 2007 et 2013, il salue l'action de Vladimir Poutine ainsi que son édito publié dans le New York Times, dans lequel il dénonce l'exceptionnalisme américain[310].

Lors de sa campagne présidentielle, il critique régulièrement la politique étrangère de Barack Obama, notamment en ce qui concerne les relations avec la Russie, qu'il se dit prêt à approfondir alors qu'elles sont particulièrement tendues[311],[265]. Tandis qu'il est qualifié d'homme « brillant, plein de talent » par Vladimir Poutine, Donald Trump salue son action et sa popularité en Russie fin 2015, et déclare qu'il pourrait « probablement très bien s'entendre avec [lui] »[312]. Il indique qu'il se désintéresse de l'éventuelle intégration de l'Ukraine dans l'OTAN et reproche aux pays européens de ne pas suffisamment soutenir le pays face à la Russie dans le contexte de la crise ukrainienne[303]. À l'initiative de son équipe de campagne, le Parti républicain a supprimé l'appel à transférer des armes à l'Ukraine de son programme[313]. Donald Trump laisse également entendre que les habitants de Crimée sont satisfaits de l'annexion russe[136]. Plusieurs membres de l'équipe de campagne de Donald Trump ont noué des réseaux en Russie[314],[310] et sa campagne est soutenue par la chaîne nationale russe RT[310]. D'après les sondages menés par l'institut nord-américain WIN/Gallup dans 45 pays, la Russie est le seul pays où Donald Trump est préféré à Hillary Clinton, avec 33 % contre 10 % pour sa rivale ; il y est couramment présenté comme « le candidat de la paix », et Hillary Clinton comme « la candidate de la guerre »[315].

Tout en niant tout lien avec la Russie, Donald Trump encourage celle-ci à s'impliquer dans les affaires politiques américaines, voire à commettre des actes de piratage informatique afin de révéler le contenu des e-mails controversés d'Hillary Clinton[136]. Celle-ci affirme alors : « Nous n’avons jamais eu un adversaire politique étranger interférant dans notre processus électoral [et] nous n’avons jamais eu un candidat appartenant à un grand parti qui encourageait les Russes à faire davantage de piratage »[316]. Barack Obama le critique pour avoir fait l'éloge de Vladimir Poutine et pour être apparu sur RT, ce à quoi le Kremlin réagit en dénonçant « un étalage de russophobie pure et dure »[317]. Après l'élection de Donald Trump, Serge Ryabkov, vice-ministre des Affaires étrangères russe, indique que « des contacts » ont eu lieu durant la campagne entre son équipe et l'exécutif russe, et que ce dernier « [connaît] la plupart des gens dans [l’] entourage » de Donald Trump ; ces propos sont aussitôt démentis par la porte-parole du président élu[318]. Dans le même temps, Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, déclare que ce dernier et Donald Trump « ont exposé les mêmes principes de politique étrangère, c’en est incroyable »[318].

Cuba

Avec le libertarien Rand Paul, il est le seul candidat républicain des primaires de 2016[319] à soutenir le processus de normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis initié par Barack Obama, mais entend négocier un meilleur accord et fermer l'ambassade américaine récemment rouverte à La Havane jusqu'à son obtention[320],[321].

Corée du Nord

Il appelle le régime chinois à « faire disparaître » Kim Jong-un, dirigeant de la Corée du Nord[264], puis à faire pression sur lui, en se disant prêt à dialoguer lui-même avec lui[322]. En mai 2016, le journal officiel du Parti du travail de Corée au pouvoir en Corée du Nord salue en Trump un « homme politique sage » opposé à une « Hillary bornée », estimant que le désinvestissement des États-Unis dans le Pacifique envisagé par Donald Trump ouvrirait la voie à la réunification de la Corée[277].

Chine

Il envisage d'imposer une taxe de 45 % sur les exportations chinoises en direction des États-Unis, à la fois pour des raisons commerciales et politiques, et souhaite obliger les Chinois à se retirer de la mer de Chine méridionale[276].

Questions sociales et sociétales

 
Donald Trump en février 2016.

Santé

Donald Trump n'est opposé ni au Medicare ni au Medicaid : il explique que sous sa présidence, les États-Unis seront « si riches » qu’il sera inutile de les remettre en cause[323]. Il s'engage en revanche à abroger la réforme du système de santé instaurée par Barack Obama, dite Obamacare[324], et souhaite remplacer le Patient Protection and Affordable Care Act (adopté en 2010) par « quelque chose de mieux »[325], à savoir des assurances privées subventionnées par l’État et des comptes d’épargne santé individuels[326].

Lors de son premier entretien à la presse après son élection, Donald Trump indique qu'il étudiera les suggestions que Barack Obama lui a faites lors de leur premier entretien sur la réforme Obamacare : il indique ainsi que celle-ci serait « soit amendée, soit abrogée, soit remplacée », et confie qu'il « aime beaucoup » deux de ses dispositions, à savoir l’interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son état de santé et la possibilité pour des parents de faire bénéficier plus longtemps leurs enfants (jusqu’à leurs vingt-six ans) de leur couverture santé[327].

Avortement et contraception

Initialement « pro-choix », il nuance sa position en indiquant, en avril 2011, qu'il interdirait les avortements tardifs sauf pour cause de viol, d'inceste ou pour raisons de santé[328]. Cependant, en mars 2016, il affirme que les femmes qui avortent devraient être « punies d'une manière ou d'une autre »[329], avant de revenir sur ses propos en précisant que seuls les médecins pratiquant l'avortement devraient être punis dans le cas où celui-ci serait illégal[330]. Il défend le planning familial[323], cible du Parti républicain, en particulier pour les services médicaux que cet organisme offre aux femmes les plus modestes[94], mais entend arrêter le financement de Planned Parenthood, un réseau de cliniques gratuites qui procurent divers services de santé aux femmes (prévention du cancer, contraception mais aussi avortement) pour ne financer que les centres qui ne procurent pas d'IVG[331]. Confiant être devenu « pro-vie », il indique qu'il nommera des juges de cette tendance à la Cour suprême[332].

Contrôle des armes à feu

Il s'oppose à la modification du deuxième amendement de la Constitution des États-Unis et se montre généralement hostile à une réglementation plus stricte concernant la possession et la vente d'armes à feu[333]. Après les attentats du 13 novembre 2015 en France et la fusillade de San Bernardino en Californie le 2 décembre 2015, il estime que « si les gens avaient été armés, ils auraient pu se défendre »[334]. Il reçoit le soutien de la National Rifle Association (NRA) en vue de l'élection présidentielle[335].

En juin 2016, une semaine après la fusillade dans un bar gay d'Orlando par un islamiste, il se prononce pour le projet de législation interdisant aux personnes placées sur des listes de suspects de terrorisme d'acheter des armes[336].

Droits LGBT

Donald Trump est plus favorable aux droits LGBT que les républicains traditionnels[337],[338]. Il critique notamment les virulentes positions anti-gay du journaliste conservateur Pat Buchanan[339]. Gregory T. Angelo, président des Républicains du Log Cabin, une association LGBT proche du Parti républicain, décrit Donald Trump comme « l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, candidat républicain pro-gay ayant jamais brigué la présidence des États-Unis »[340].

En 2000, Donald Trump propose de lutter contre les discriminations envers les personnes homosexuelles en ajoutant l'orientation sexuelle au Civil Rights Act de 1964[337]. Cependant, durant sa campagne de 2016, il propose de revenir sur tous les ordres exécutif de Barack Obama, dont ceux qui interdisent aux cocontractants de l'État de discriminer les personnes LGBT[341]. Il affirme également qu'il signerait le First Amendment Defense Act (en)[339].

Après la décision de la Cour suprême de légaliser le mariage homosexuel dans l'ensemble des États-Unis, il s'oppose à un amendement constitutionnel permettant aux États de réinterdire le mariage homosexuel[339]. Après avoir « sérieusement considéré » la nomination d'un juge à la Cour suprême pour revenir sur cette décision[341],[342], il déclare après son élection être satisfait de la décision de la Cour suprême légalisant le mariage homosexuel et ne souhaite pas que celle-ci revienne sur sa position[338].

Il réprouve d'abord la loi HB2 de la Caroline du Nord, qui restreint l'accès aux toilettes publiques pour les transsexuels, en précisant que ces derniers peuvent choisir celles de leur choix dans la Trump Tower[241], puis assure ne pas avoir vraiment d’avis sur le sujet, estimant que les États doivent être souverains en la matière[236].

Environnement et énergie

Comme plusieurs personnalités du Parti républicain[343], il remet en cause l'idée du changement climatique, déclarant qu'il s'agit d'« un canular total »[344],[345]. Il affirme que le concept aurait été « créé par et pour les Chinois afin de rendre l'industrie manufacturière américaine non compétitive »[346]. Il soutient le recours accru à la fracturation hydraulique pour l'exploitation de gaz de schiste et s'oppose à l'énergie éolienne, selon lui source de production d'énergie risible et peu fiable[347]. Il entend renégocier, voire annuler l'accord de Paris sur le climat[322],[348]. Des médias affirment cependant qu'il entend protéger son terrain de golf en Irlande de l'érosion côtière que pourrait entraîner la hausse du niveau de la mer consécutive au réchauffement climatique[349]. Il souhaite relancer l'extraction de charbon, de pétrole et de gaz : il s'engage par exemple à demander à la société TransCanada de renouveler la demande de permis pour son projet d'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis, rejeté par l'administration Obama en 2015[348]. Il propose de revenir sur les milliards de dollars accordés aux programmes des Nations unies sur le changement climatique et d'utiliser cet argent afin d'améliorer les infrastructures environnementales des États-Unis, notamment l'aquifère de Floride[350]. Il souhaite que les États-Unis deviennent exportateurs nets d’énergie, autoriser les producteurs d’hydrocarbures à bénéficier de permis d’exploitations des terres et eaux fédérales, y compris en mer, et supprimer les réglementations de protection de l’eau[351]. Dès son arrivée au pouvoir, il entend lever toutes les contraintes à la production de pétrole de schiste et conventionnel, de gaz naturel et de « charbon propre » représentant, selon lui, une valeur de 50 000 milliards de dollars pour créer des emplois[351].

Après son élection à la présidence des États-Unis, il se dit « ouvert » sur l'accord de Paris sur le climat, ce qui rassure ses partenaires internationaux[352].

Stupéfiants

En 1990, Donald Trump défend publiquement l'idée qu'il faut légaliser les drogues aux États-Unis pour gagner la guerre contre les trafiquants, et utiliser les taxes dégagées sur la vente légale de ces produits pour éduquer la population sur les risques liés à la consommation de ces substances[353].

Il a toutefois tempéré cette opinion en 2015, affirmant que le choix doit relever de la politique propre des États, et se limitant à soutenir la légalisation de la consommation de cannabis pour raisons médicales[354].

Torture

En novembre 2015, il se déclare favorable à l'utilisation de la torture, notamment du « waterboarding », contre les djihadistes présumés : « Croyez-moi, ça marche, et vous savez quoi ? Si ça ne marche pas, ils le méritent quand même »[355].

En mars 2016, il indique qu'il « ne demander[a] pas à [l']armée ou à d’autres responsables de violer la loi »[356], tout en ajoutant qu'il souhaite que certaines lois en la matière « soient élargies »[357]. Il prône de nouveau la légalisation du waterboarding et d'autres modes de torture après les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles[358].

Il revient sur sa proposition de recourir à la torture en novembre 2016, jugeant, après avoir échangé avec le général James Mattis, qu'« elle ne va pas faire tellement la différence contrairement à ce que beaucoup de gens croient »[359].

Surveillance

Donald Trump indique qu'il privilégie la sécurité à la protection de la vie privée concernant la surveillance, et souhaite la pleine restauration du Patriot Act[360]. Il considère qu'Edward Snowden devrait être condamné à mort pour trahison[360] et affirme qu'après son élection à la Maison-Blanche, la Russie l’extraderait vers les États-Unis[361].

Place des femmes dans la société

Trump est considéré par certains commentateurs comme étant misogyne voire machiste[362]. Il tente de corriger son image par le biais de sa fille Ivanka, qui met en avant l'engagement de son père « à rendre meilleur marché les gardes d'enfants, et à les rendre accessibles à tous »[363]. Il promet également de faciliter l’instauration d’un congé maternité, qui n’existe pas aux États-Unis[253].

Économie

 
Donald Trump à la Conservative Political Action Conference de 2013.

Pour l'universitaire Anil Hira, Donald Trump se situe dans la filiation républicaine eu égard aux « valeurs traditionnelles de conservatisme fiscal et d'État réduit, et à la considération du secteur privé comme un levier de croissance économique »[364].

Donald Trump propose en 2011 de supprimer l’impôt des sociétés[365]. En 2016, il se prononce pour une baisse de l'impôt sur les sociétés de 35 à 15 % et pour une taxe de 10 % sur le rapatriement des bénéfices réalisés à l'étranger[348]. Il préconise une réduction de la fiscalité sur les travailleurs et les entreprises américaines, et un allègement de la réglementation des entreprises (y compris au niveau des droits sociaux et au niveau environnemental)[365]. Il se dit « très fier » de présenter « la plus grande réduction d'impôts depuis Ronald Reagan » ; elle serait en effet bien plus large que celle mise en place par ce dernier en 1981[366]. Il estime que les États-Unis ont besoin d'un moratoire sur toute nouvelle réglementation économique[348]. Il prône une réduction des effectifs de la fonction publique, une rationalisation des dépenses publiques et une augmentation des recettes fiscales en luttant contre la fraude[281].

En 2011, il se prononce pour un plan « 1-5-10-15 » concernant l’impôt sur le revenu, dans une optique de simplification du code des impôts : quatre tranches de revenus (inférieure à 30 000 $, entre 30 000 $ et 100 000 $, entre 100 000 $ et 1 000 000 $, supérieure à 1 000 000 $) seraient taxées respectivement à hauteur de 1 %, 5 %, 10 % et 15 %. L’impôt des successions serait supprimé, les revenus des capitaux seraient moins taxés, tandis qu’une taxe de 20 % frapperait les importations et qu’une taxe de 15 % toucherait la sous-traitance à l’étranger[365]. Lors de sa campagne de 2016, il appelle à une réduction du nombre de tranches de sept à quatre (en septembre 2015), puis à trois, en réduisant le taux maximal de 39,6 % à 33 % et en prédisant un taux nul pour « la plupart des travailleurs américains »[348]. L'Obs voit dans la rectification de ses propositions fiscales, courant 2016, « des gages de bonne volonté à son camp, qui le critique de plus en plus », et un alignement « sur ce que souhaite mettre en place la majorité républicaine au Congrès »[348].

Donald Trump recommande plus de fermeté dans les tractations commerciales avec des États tels que le Japon ou la Chine[333] et vante ses capacités de négociateur. Il déclare lors de l’annonce de sa candidature : « [L'Amérique] a l'habitude de connaître des victoires, mais ce n’est plus le cas. Quand avons-nous pour la dernière fois vaincu un État tel que, disons, la Chine dans une négociation commerciale ? Ils nous tuent. Je bats la Chine tout le temps. Tout le temps »[367],[368].

Après avoir jugé en 2005 que les délocalisations n'étaient « pas nécessairement une mauvaise chose »[369], il promet de les limiter et d’augmenter les taxes sur les produits importés, et s'oppose aux grands accords de libre-échange tels que l'accord de partenariat transpacifique et le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, estimant qu'ils ne créent pas d’emplois[323]. Il entend renégocier l'ensemble des accords commerciaux internationaux signés par les États-Unis, ou les dénoncer s'il ne les juge pas satisfaisants, en particulier l'Accord de libre-échange nord-américain[370]. Évoquant l’instauration d’une « taxe » de 15 à 35 % sur les produits mexicains, il envisage une sortie de l'Organisation mondiale du commerce ou une renégociation avec celle-ci, qui interdit une telle mesure[371]. Une fois élu, il entend négocier uniquement des accords commerciaux bilatéraux[372]. Ses propos rejoignent les préoccupations d'une majorité d'Américains et notamment de ses sympathisants, mais sont désapprouvés par la Chambre de commerce des États-Unis, traditionnellement proche des Républicains, et par l'Association des entreprises manufacturières américaines[369]. Il entend séduire les sympathisants de Bernie Sanders, battu par Hillary Clinton lors des primaires du Parti démocrate, qui rejettent également les accords de libre-échange[373].

Il exprime plusieurs positions successives sur le salaire minimum légal : il s'oppose dans un premier temps à son relèvement, estimant que les salaires sont trop élevés[374], puis s'y montre favorable, avant de déclarer que « la question devra revenir aux États »[236]. En juillet 2016, il affirme vouloir l'augmenter de 7,25 dollars (6,50 euros) à 10 dollars (9 euros) de l’heure[375].

Donald Trump s'oppose à la doctrine officielle américaine du « dollar fort »[376]. Tout en saluant la politique de taux bas de Janet Yellen à la présidence de la Réserve fédérale, il se dit « enclin » à procéder à son remplacement en cas de victoire[377]. En septembre 2016, il accuse la Réserve fédérale de garder des taux directeurs « artificiellement bas » pour plaire au président Barack Obama, propos auxquels Janet Yellen réagit vivement[378].

Il se dit partisan de l'endettement, allant ainsi à l'encontre du positionnement du Parti républicain depuis plusieurs décennies[379].

Il propose de démanteler la quasi-totalité de la réforme Dodd-Frank, adoptée après la crise des subprimes, pour éviter à l’État fédéral de devoir renflouer des établissements financiers en difficulté[322].

Il annonce un plan de développement des infrastructures de 1 000 milliards de dollars sur dix ans, principalement à l'initiative du secteur privé avec un crédit d’impôt offert aux entreprises privées qui lanceront des projets et un financement à 85 % par de la dette[326].

Institutions

Trump se montre partisan d’une réforme du système de financement des campagnes électorales[380]. Il accuse ses adversaires républicains – Jeb Bush en particulier – d’être assujettis aux bailleurs de fonds de leur campagne[381],[382]. Il qualifie de « honte » la législation applicable en la matière, marquée par plusieurs décisions de la Cour suprême, dont l’arrêt Buckley v. Valeo, qui supprima, entre autres, le plafond imposé par la loi à la contribution des candidats à leur propre campagne, et l'arrêt Citizens United v. Federal Election Commission, qui autorise la participation financière des entreprises aux campagnes politiques.

Il propose d'instaurer une limite du nombre de mandats pour les élus du Congrès[383].

Immigration et politique des frontières

 
Une des mesures du programme de Donald Trump est la construction d'un mur, en lieu et place de l'actuelle barrière, le long de la frontière mexicaine, ici à Tijuana.

Donald Trump appelle, dès le discours annonçant sa candidature en juin 2015, à la construction d'un mur le long de la frontière mexicaine, en lieu et place de l'actuelle « barrière », avec pour objectif « d'arrêter l’immigration illégale »[384],[385],[386]. Après avoir promis de construire un mur tout le long de la frontière (3 200 km), il estime qu'il sera suffisant de construire seulement sur la moitié de celle-ci[387]. Durant sa campagne, il avance des hauteurs variant de 10 à 27 m de haut[387]. Son coût est évalué à plusieurs milliards de dollars[388], voire plusieurs dizaines de milliards[387]. Il déclare que le paiement de la construction sera réclamé au Mexique, qui a un important déficit commercial avec les États-Unis[389],[390], et menace de le contraindre en bloquant une partie des milliards de dollars envoyés chaque année dans leur pays par les Mexicains vivant aux États-Unis[388]. En réponse, le président du Mexique Enrique Peña Nieto assure à plusieurs reprises que son pays ne paiera « en aucun cas » pour la construction d’un tel mur[388]. La proposition influe sur le cours du peso mexicain[376] et la visite de Donald Trump au Mexique le 31 août 2016, à l'invitation de l'exécutif mexicain mais fortement désapprouvée par la population du pays, provoque la plus grave crise du mandat d'Enrique Peña Nieto avec la démission de Luis Videgaray, le ministre des Finances à l'origine de l'invitation, au regret de Donald Trump[391]. Cette proposition devient la mesure phare de son programme[386],[392] et un slogan, « Build that wall ! » (« Construisez ce mur ! »), qui est largement repris par ses partisans[393]. Elle est également prônée par son concurrent Ted Cruz[394],[395]. Après l'élection de Donald Trump, Le Monde estime que « jamais depuis l’annexion du Texas, en 1846, les deux voisins n’étaient arrivés à une telle tension diplomatique »[396]. Après son élection, il indique que des clôtures seront installées « pour certaines zones » plutôt qu'un mur[397].

Le pape François juge, en février 2016, « qu’une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne ». Donald Trump, qui avait déjà estimé que « le pape est quelqu’un de très politique » et qu’« il ne comprend pas les problèmes de notre pays », répond vivement à son tour, en s'indignant du fait « qu’un responsable religieux mette en doute la foi d’une personne »[398].

En août 2015, il se prononce pour l'expulsion des États-Unis de tous les immigrés clandestins[399] (soit 11 millions d'individus[139]). En février 2016, il assure ne pas vouloir combattre l'immigration « mais l'immigration illégale », qui « doit être stoppée, ainsi que celle de ceux qui veulent nous imposer leurs règles et leurs dogmes »[400]. En août 2016, il infléchit pour la première fois sa proposition en laissant entendre que seuls « les mauvais » sans-papiers pourraient être expulsés, ce qui « l'obligerait à envisager des régularisations partielles qu’il a pourtant catégoriquement écartées jusqu’à présent » d'après Le Monde[139]. Selon Mediapart, « les experts prévoient sur ce sujet un cauchemar administratif tel que le projet n’aboutira jamais »[401]. Il souhaite par ailleurs expulser les milliers de réfugiés syriens entrés sur le sol américain[302], qu'il présente comme un « cheval de Troie » pour les terroristes[402]. Il souhaite réformer le droit du sol, qui représente pour lui « le plus gros aimant pour l’immigration illégale », ce qui implique de modifier le XIVe amendement de la Constitution ou de jouer sur son interprétation[214]. Après son élection, conformément à ce qu'il avait déclaré en août, il annonce son intention d'expulser ou d'emprisonner « les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue [...], sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions [de personnes] »[397]. Donald Trump cite comme modèle l'Operation Wetback (en), un programme d'expulsion de clandestins mexicains mené en 1954 sous la présidence de Dwight D. Eisenhower[403]. Les experts et universitaires spécialistes de l'immigration évaluent le coût de l'opération prônée par Donald Trump à plusieurs centaines de millions de dollars, voire plusieurs milliards, le pic historique d'expulsions annuel étant de plus de 438 000 en 2013 ; Donald Trump entend ainsi tripler les effectifs de l'U.S. Immigration and Customs Enforcement (en)[403].

Il entend réduire l'immigration légale, qui engendre selon lui un dumping social et un taux de chômage élevé, inciter les entreprises à embaucher les citoyens américains en priorité, obliger les candidats à l'entrée sur le sol américain à certifier qu'ils peuvent subvenir à leurs propres besoins, rehausser les standards d'admission des réfugiés dont il juge le programme trop coûteux — pour mieux prendre en charge les orphelins américains et améliorer la sécurité dans les quartiers sensibles[384]. Ce point est peu évoqué au cours de sa campagne[140]. En août 2016, il appelle à maintenir la part des immigrés « dans des normes historiques » et à les choisir en fonction « du mérite, du talent et de la compétence »[140]. La préférence nationale qu'il entend instaurer à l'embauche irait à l'encontre du Civil Rights Act, lui-même protégé par le XIVe amendement de la Constitution qui garantit une protection égale des lois pour toute personne présente sur le territoire américain[214].

Dans le contexte de l'état d'urgence en France, il prône la mise en place d'« un contrôle extrême » sur les ressortissants français à la frontière américaine, estimant que la France a été « infectée par le terrorisme » tout comme l’Allemagne[404].

Pour Le Monde, les positions de Donald Trump en matière d'immigration sont « les plus radicales jamais adoptées par le Parti républicain »[405]. Selon la journaliste Amy Dardashtian, sa politique immigratoire pourrait être jugée plus respectueuse de la Constitution américaine et de sa clause dite Take Care, que celle de Barack Obama[406].

Musulmans et islamisme

Le , Donald Trump déclare que s'il était élu, il stopperait provisoirement l'immigration des musulmans aux États-Unis, citant une étude du Pew Research Center selon laquelle « une grande partie de la communauté musulmane éprouverait de la haine envers les Américains »[407]. Il dit en particulier redouter de nouvelles tueries semblables à celle de San Bernardino[408]. Cette interdiction d’entrée concernerait les immigrés, mais aussi les visiteurs et les touristes musulmans[409].

Il justifie cette mesure « temporaire » en la comparant à celle prise par Franklin Delano Roosevelt concernant les Japonais et les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale[410]. En réaction, une pétition qui vise à interdire l'entrée de Donald Trump au Royaume-Uni est lancée sur le site internet du Parlement britannique ; celle-ci obtient les 100 000 signatures qui la rendent éligible pour être soumise au débat au Palais de Westminster[411],[412]. The Trump Organization indique alors qu'elle est prête à renoncer à un milliard de dollars d'investissements dans ses deux golfs écossais et à tout nouvel investissement au Royaume-Uni si on lui interdit d'entrer dans le pays[413]. Les propos de Donald Trump entraînent des critiques de la part du Premier ministre britannique David Cameron et de Sadiq Khan, maire musulman de Londres élu en mai 2016, pour qui Donald Trump se dit prêt à faire une exception en cas de visite sur le sol américain[414]. D'après certains analystes, cette mesure serait illégale, voire contraire à la Constitution[240],[415]. Pour Khaled Abou El Fadl, professeur de droits de l'homme, elle serait contraire aux engagements internationaux des États-Unis[416].

Le 7 décembre 2015 également, Donald Trump envisage la fermeture d'internet « dans certaines régions » pour contrer l'islamisme radical[417].

À la suite de la fusillade du 12 juin 2016 à Orlando, commise par un homme ayant prêté allégeance à l'État islamique, il déclare que les musulmans établis aux États-Unis ne dénoncent pas aux autorités leurs coreligionnaires faisant preuve d'un comportement pouvant laisser supposer une radicalisation[418]. Il est contredit par plusieurs responsables de la police et du FBI, dont le directeur James Comey, qui explique que « c'est au cœur de l'efficacité du FBI d'avoir de bonnes relations avec ces gens »[419]. Donald Trump se dit également ouvert au profilage des musulmans, tout en affirmant qu'il en « déteste le concept »[420]. Il souligne l'incompatibilité de l'islam radical « avec les valeurs et institutions occidentales », notamment la défense du droit des femmes et des homosexuels[421].

En août 2016, il se prononce pour que des « tests de dépistage idéologiques » soient imposés aux personnes souhaitant émigrer aux États-Unis, sur le modèle de ceux mis en place pendant la guerre froide, afin d’identifier de possibles extrémistes[422]. Durant l'été 2016, il ne mentionne plus sa volonté d'interdire temporairement l'immigration des musulmans mais évoque un gel de l'immigration en provenance de zones touchées par le terrorisme, sans les désigner[422].

Alors que Hillary Clinton l'accuse de « devenir le meilleur recruteur pour l'État islamique », des extraits de ses discours sur le sujet sont repris dans des vidéos de groupes de propagande djihadistes au début de l'année 2016[423]. Daniel Benjamin, ancien coordinateur du contre-terrorisme au département d'État sous l'administration Obama, considère que la politique que Trump entend mener contre le djihadisme serait contreproductive, voire dangereuse, et que d'un point de vue stratégique, ses vues sont plus proches de celle de l'inspecteur Clouseau que de Clausewitz[424]. Après son élection, des figures djihadistes non affiliées à l'État islamique se réjouissent de sa victoire[425].

Selon l'historienne Sally Howell, spécialiste de l’islam américain, les propositions de Donald Trump visant les musulmans et les ressortissants de pays où sévit le terrorisme ont « libéré une parole anti-musulmans et provoqué une vague d’islamophobie comme le pays n’en avait jamais connu. » Rappelant que plus de cent mosquées ont été attaquées ces derniers mois et que les violences anti-musulmans ont explosé, elle estime que « l’islamophobie a en quelque sorte été légitimée »[426].

Allégations sur Barack Obama

En 2011, alors qu'il envisage l'éventualité d'une candidature à l'élection présidentielle de 2012[427], il reprend une théorie selon laquelle Barack Obama ne serait pas né sur le territoire des États-Unis, mais au Kenya, ce qui aurait pour conséquence de le rendre inéligible au poste de président des États-Unis[428]. Il déclare aussi que ses notes étaient insuffisantes pour qu'il intègre la faculté de droit de Harvard[429]. Ses propos suscitent une large polémique[427]. Pour l'universitaire Gregory Benedetti, « Donald Trump devint le porte-drapeau d'une branche ultra-conservatrice désireuse de présenter Obama comme un étranger, un Autre culturel et identitaire »[427]. Après avoir soutenu cette théorie du complot durant cinq années notamment au travers de nombreux tweets[430] il annonce finalement reconnaître qu'Obama est bien né aux États-Unis[431].

Après la fusillade d'Orlando, il laisse entendre qu'Obama pourrait être un sympathisant de l'État islamique. À ce propos, Jeet Heer du The New Republic trace un parallèle entre le discours de Trump sur Obama et celui tenu dans à la fin des années 1950 par Robert Welch, qui accusait le président Eisenhower d'être un agent de la conspiration communiste. Se référant à l'ouvrage de Richard Hofstadter The Paranoid Style in American Politics (en), Heer poursuit en expliquant que le style « paranoïde » était aux États-Unis un mode de pensée récurrent s'étant historiquement manifesté dans beaucoup de mouvements de masse, mais qu'il était malgré tout resté cantonné aux marges de la société. Pour la première fois, explique Heer, le style « paranoïde » s'impose au sein d'un parti politique de premier plan[432].

« Champion » des droites extrêmes

Dès l’annonce en juin 2015 de sa candidature pour la nomination comme candidat du Parti républicain, où il fait part de son intention de construire un mur destiné à empêcher l’entrée aux États-Unis des « Mexicains criminels et violeurs », Trump recueille le soutien du site néonazi « The Daily Stormer (en) », dont l’éditeur, Andrew Anglin, appelle les lecteurs à « voter pour la première fois dans nos vies pour le seul homme qui représente réellement nos intérêts »[433].

Tout au long de sa campagne, les idées qu’expriment Trump et son programme recueillent les faveurs et le soutien de mouvements américains d'extrême droite, ultranationalistes, racistes et suprémacistes blancs, y compris le Ku Klux Klan, qui se reconnaissent dans le discours de Trump et considèrent qu'il exprime leurs idées[434]. Au fil de la campagne électorale, le soutien de ces groupes extrémistes se renforce et s'affirme par des déclarations de ralliement. Ainsi, le président du Parti nazi américain, Rocky Suhayda, déclare : « Nous avons ici une occasion magnifique, qui pourrait ne jamais se représenter, exactement au bon moment. Les déclarations faites par Donald Trump au cours de sa campagne, à défaut d'autre chose, ont démontré que « nos vues » ne sont pas aussi « impopulaires » que la foule du politiquement correct l'a dit à qui veut l'entendre[435] ».

Lors d'un discours en Floride, Donald Trump s'en prend à « ceux qui contrôlent les leviers du pouvoir à Washington… et les intérêts globaux spéciaux », et accuse Hillary Clinton de conspirer avec « les banques internationales pour comploter contre la souveraineté américaine en vue d'enrichir ces pouvoirs financiers globaux » ; les nationalistes blancs peuvent alors identifier le thème antisémite du complot juif[436],[437].

À l'exception notable de celui de David Duke, Trump n’a jamais rejeté ces soutiens au cours de sa campagne. Au contraire, il n’a pas hésité à reprendre à son compte et à relayer des informations fallacieuses provenant de sites internet proches de ces mouvances. En novembre 2015, il relaie sur Twitter un message contenant un graphique affirmant notamment que 81 % des Blancs victimes de meurtres seraient tués par des Noirs. Une vérification factuelle effectuée par le site Politifact se basant sur les données du FBI montre que le chiffre est en réalité de 15 %[438]. Interrogé à ce sujet par Bill O'Reilly sur Fox News, Trump explique qu’il « ne peut pas vérifier toutes les statistiques », et lorsque son interlocuteur lui dit qu’il « ne devrait pas mettre son nom sous des trucs pareils », Trump rétorque que ces chiffres « provenaient de sources très crédibles »[439].

Au mois d'août 2016, Trump choisit d'embaucher comme « directeur général de campagne » l'ultraconservateur Stephen Bannon, alors directeur de BreitBart News, un site d'information « politico-trash »[440] très populaire au sein de la mouvance de l'Alt-right. Cette « droite alternative » désigne différentes franges du mouvement conservateur américain partageant certaines idéologies, principalement racialistes ou racistes comme le nationalisme blanc ou le suprémacisme, et qui toutes sont hostiles à l'immigration, au multiculturalisme et au « politiquement correct », autant de thèmes utilisés par Trump pour sa campagne.

L'association américaine Southern Poverty Law Center (SPLC), reconnue pour ses travaux d'étude et de surveillance des courants extrémistes, considère que « Trump est un héros pour l'« Alt-right ». À travers une série de campagnes semi-organisées, les militants de l'« Alt-right » ont appliqué l'appellation insultante « cuckservative » à tous les principaux candidats à la primaire républicaine à l'exception de Trump, lequel pestait régulièrement contre le « politiquement correct », les musulmans, les immigrants, les Mexicains, les Chinois et d'autres. Ils ont aussi travaillé dur pour apposer la marque Alt Right sur Trump grâce à l'usage de hashtags et de mèmes[441]. »

La campagne de Trump a aussi pour effet de populariser et de rendre beaucoup plus visibles les thèmes de prédilection de l’extrême droite. Le fait qu’un candidat à l’élection présidentielle les endosse aussi facilement leur confère un vernis de respectabilité[442]. Selon Richard B. Spencer, un des nouveaux leaders de l’Alt-droite, Trump « aura du mal à remporter les élections en novembre ». Il ajoute toutefois qu’« il y a toujours eu aux États-Unis des personnes qui avaient un idéal raciste. Je pense que maintenant c’est comme si notre temps était venu[443] ». Un point de vue partagé par la directrice du SPLC, pour qui la présidence de Trump pourrait servir à une tactique de recrutement supplémentaire pour les groupes racistes et suprémacistes. Selon elle, les commentaires antérieurs de Trump sur les musulmans, les réfugiés et l'immigration ont rendu moins ostracisant le fait de partager des opinions racistes, ce qu'elle résume sur le mode ironique par : « C'est à la Maison-Blanche maintenant, alors pourquoi pas vous ? Qu'y a-t-il de mal à haïr les musulmans[444] ? »

La presse et les médias anglo-saxons en sont ainsi venus à débattre de la question de savoir si Donald Trump était ou non un fasciste, voire un néo-fasciste, un certain nombre d'entre eux n'hésitant pas à répondre par l'affirmative à cette question[445]. De même, le parallèle entre la campagne menée par Trump et l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler dans l'Allemagne en crise des années 1930 a fait l'objet de débats polémiques, dans la presse et les discussions sur Internet. Kirk Douglas publie ainsi une « lettre ouverte à propos de Trump » dans laquelle l'ancien acteur, évoquant son passé de centenaire pour souligner les similitudes entre la Grande dépression, la montée du nazisme et « la stratégie de la peur » mise en œuvre par Donald Trump, cherche à alerter l'opinion sur le risque de répétition d'un désastre historique[446]. Pour le quotidien israélien Haaretz, qui fait la liste des points communs au deux périodes, ces analogies sont éclairantes, estimant que « l’Amérique d’aujourd’hui n’est pas l’Allemagne nazie et Trump n’est pas le Führer. Mais aujourd’hui, il devient plus facile de comprendre comment des millions de gens ont accepté les mensonges éhontés et les dangereux délires du tyran [Hitler] »[447].

En France, certains observateurs ont exprimé leur désaccord avec cette caractérisation de Trump. Ainsi Laure Mandeville, auteure d'un ouvrage sur le leader républicain, dit ne pas être « convaincue par l'image de « Hitler », fasciste et raciste, qui lui a été accolée par la presse américaine ». Elle rappelle notamment que Trump avait déjà envisagé de se présenter à la présidence en prenant avec lui la vedette de télévision afro-américaine démocrate Oprah Winfrey », fait qui selon elle « ne colle pas avec l'image d'un raciste anti femmes »[448]. Le qualificatif de « fasciste » est également récusé par le journaliste français André Bercoff, qui estime que Trump n'est ni Hitler, ni Achille Zavatta, ni un idéologue, mais un pragmatique qui peut rassembler[449](analyse en partie reprise par Barack Obama[450]), et par l'historien Serge Berstein, pour qui Trump est un bon représentant du populisme[451], un qualificatif qui serait acceptable selon Pierre-Marcel Favre[452].

Du fait de cet usage fréquent du terme « populiste » pour qualifier Trump, la philosophe Catherine Colliot-Thélène, auteure de Peuples et populisme, est interrogée pour savoir si, selon elle, Donald Trump est un populiste. Elle répond qu'« on peut dire que le président-élu est xénophobe, démagogue, qu’il n’a apparemment aucun respect pour les principes constitutifs de l'État de droit et qu’il est vulgaire, ignorant, notamment sur l’Europe. [...] Mais quand on qualifie Bernie Sanders aussi bien que Donald Trump de « populistes », le terme ne désigne plus que la méfiance envers les élites politiques traditionnelles. » Elle ajoute être « de plus en plus convaincue que le terme « populisme », du fait des usages inflationnistes dont il fait l’objet depuis plusieurs années, est un obstacle à une analyse sérieuse des transformations de la politique, en Europe ou aux États-Unis. Qu’y a-t-il de commun entre les partis qualifiés de populistes qu’on classe à gauche et à droite ? Certains sont xénophobes, d’autres non. Certains s’opposent au libéralisme économique, d’autres non »[453].

Les premiers jours suivant l'élection de Trump sont marqués aux États-Unis par une multiplication des agressions racistes et des actes et paroles de haine. Des inscriptions comportant des croix gammées ou des slogans dirigés contre les Noirs, tel que « Black Lives Don't Matter and Neither Does Your Votes » (« La vie des Noirs ne compte pas et vos votes non plus ») sont signalés à travers le pays[454],[455]. Dans le même temps, une vidéo circulant sur Internet montre des collégiens du Michigan scander « Build the wall! » (« Construisez le mur ! ») à la cantine ; dans l'Utah, ce sont les enfants d'une maternelle qui ont chanté « Go back to Mexico » (« Retourne au Mexique ») à leurs camarades latino-américains[456],[457].

Le 14 novembre 2016, Donald Trump annonce la désignation de Steve Bannon pour le poste de futur haut conseiller et chef de la stratégie à la Maison-Blanche. Initialement pressenti pour être nommé secrétaire général de la Maison-Blanche, cet ancien patron de Breitbart News qui a dirigé la campagne finale de Trump est présenté comme proche des milieux d'extrême droite, dont il défend les thèses suprémacistes et conspirationnistes, et fait partie des principaux leaders de la « droite alternative »[458],[459],[460].

Quelques jours plus tard, Trump « condamne » les participants à la conférence de l’« alt-right » qui lui avaient exprimé leur soutien en scandant « Heil Trump » et en faisant le salut nazi. Donald Trump exprime néanmoins son soutien à Stephen Bannon, affirmant qu'il ne l'aurait pas engagé s'il pensait que celui-ci était raciste, ou proche de l'alt-right, bien que ce dernier n'ait jamais caché ses liens étroits avec cette mouvance[461]. Cette tentative de se démarquer fait réagir le président du Southern Poverty Law Center, qui déclare que « pendant sa campagne, Monsieur Trump avait fait semblant de ne rien savoir sur David Duke, un suprémaciste blanc de longue date. Maintenant, il fait semblant de n’avoir aucune idée de savoir pourquoi cette élection a encouragé la nouvelle expression du mouvement suprémaciste blanc, la soi-disant “alt-right” »[462].

Anti-mondialisation et défense de la classe moyenne blanche

Pendant sa campagne électorale pour les présidentielles de 2016, Donald Trump propose diverses mesures anti-mondialistes : la sortie de l'Alena, un accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, l'arrêt des négociations sur le TAFTA négocié avec l'Union européenne, et une taxation forte sur les produits en provenance de Chine et du Mexique[463]. Romaric Godin, journaliste à La Tribune, affirme que la victoire de Trump découle d'une crise de la mondialisation, et que, comme pour le Brexit au Royaume-Uni, ce sont les régions affectées par la perte de leurs industries qui ont fait pencher la balance en faveur de Donald Trump[464] . Le politilogue Thomas Guénolé attribue la victoire de Trump à un rejet de la mondialisation « malheureuse », et observe lui aussi un découpage territorial des États-Unis, où les régions appauvries et désindustrialisées forment le « moteur du vote » pour Trump. Pour Emmanuel Todd, l'élection de Donald Trump est synonyme à la fois de reconstruction nationale et d'une distanciation avec la globalisation.

En 2016, plus de 80% des américains n'ont pas retrouvé le niveau de vie qui était le leur en 2007, juste avant que ne se déclenche la crise financière et économique de 2008. Selon le politologue Dominique Moïsi, un pourcentage important de la population américaine pense être victime de la mondialisation, qui leur impose une mise en concurrence injuste avec des pays à bas coût de salaire comme la Chine, même si l'écart avec ce pays en particulier s'est réduit ces dernières années[153]. Selon Romaric Godin, dans les régions désindustrialisées, les populations sont, soit sorties du marché du travail, soit ont trouvé du travail dans les services, mais souvent précaire, mal payé, et à temps partiel[464]. Pour André Grjebine, directeur de recherche au Centre de Recherches Internationales de Sciences Po, les électeurs ont choisi Donald Trump car ils estimaient qu'il pourrait les protéger de la mondialisation « sauvage » qu'ils subissaient[465]. Le Monde affirme que Donald Trump « est devenu le 45e président des Etats-Unis en dénonçant les effets de la globalisation », qui a sorti, certes, des centaines de millions d'habitants des pays pauvres de l'extrême pauvreté, mais a aussi, par le biais des délocalisations, « ravagé bien des territoires américains ou européens[466]. »

D'après Le Figaro, Donald Trump a su toucher pendant sa campagne un « électorat blanc modeste » s'estimant perdant face à la mondialisation. Un sondage effectué à la sortie des urnes pendant les élections présidentielles de novembre 2016 montre que les classes moyennes ont voté, en majorité, pour Donald Trump (50% répondent avoir voté Trump, 46% avoir voté Clinton)[467]. Et, selon l'historien Sébastien Mort, les électeurs ayant porté Donald Trump au pouvoir font majoritairement partie de la classe moyenne, touchée par le déclassement. Ces gens sont menacés par le sous-emploi et, souvent, payés un salaire inférieur à ce qu'ils pouvaient initialement prétendre en fonction de leur niveau d'étude[468]. Romaric Godin parle d'un sentiment d'insécurité, et d'un immense sentiment de déclassement[464]. Et François Legault, chef d'un parti politique québécois, estime que Donald Trump a le mérite de s'être préoccupé de la classe moyenne, et notamment de son désir de payer moins d'impôts[469].

Vie privée

 
Ivana Trump, épouse de Donald Trump de 1977 à 1992.
 
Melania Trump, épouse de Donald Trump depuis 2005.

En 1977, il épouse Ivana Zelní?ková, athlète et mannequin tchécoslovaque, qu'il rencontre en 1976 dans le bar Maxwell’s Plum[470]. Ils ont ensemble trois enfants : Donald Trump Jr. (né le ), Ivanka Trump (née le ) et Eric Trump (né le ). Ils divorcent en 1992.

Donald Trump dément la rumeur d'une relation qu'il aurait entretenue avec Carla Bruni[471], rumeur qu'il aurait lui-même lancée[472].

Le 21 décembre 1993, il épouse l'actrice et présentatrice de télévision Marla Maples, avec qui il a une fille, Tiffany Trump (née le ). Le couple se sépare en 1997[473] et divorce le .

Depuis le , il est marié à Melania Knauss, mannequin originaire de Slovénie avec laquelle il a un fils : Barron William Trump (né le ).

Par son fils Donald Jr et son épouse Vanessa Haydon Trump, il est grand-père de Kai Madison Trump (née le ), Donald John Trump III (né le ), Tristan Milos Trump (né le ), Spencer Frederick Trump (né le ) et Chloe Sophia Trump (née le ). Par sa fille Ivanka et son époux Jared Kushner, il est grand-père d'Arabella Rose Kushner (née le ), Joseph Frederick Kushner (né le ) et Theodore James Kushner (né le ).

Donald Trump est un protestant presbytérien, et déclare aller à la Collégiale Marble de New York, une des plus anciennes églises des États-Unis, située au cœur de Manhattan, où il a été influencé par son pasteur Norman Vincent Peale, apôtre de la pensée positive[474].

Dans les arts et la culture populaire

Peinture

 
L'étoile de Donald Trump au Walk of Fame.

En 1989, le peintre Ralph Wolfe Cowan réalise un portrait de Donald Trump sur commande de ce dernier ; le tableau est exposé à la bibliothèque de Mar-a-Lago, le club privé de Donald Trump à Palm Beach, en Floride[475].

Lors des primaires républicaines de 2016, l'artiste Illma Gore (en) partage sur un réseau social un portrait de Donald Trump intitulé comme son slogan de campagne Make America Great Again, qui le représente nu avec un micropénis, ce qui vaut à l'artiste des menaces de poursuites judiciaires de la part de l'équipe de Donald Trump[476],[477] et d'être agressée physiquement par un supporteur du candidat républicain[478]. Le tableau est ensuite exposé dans une prestigieuse galerie londonienne[479].

À la même période, l’artiste Mindaugas Bonanu réalise une peinture sur le mur d'un petit restaurant de Vilnius, qui représente un baiser entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur le modèle du célèbre baiser entre Léonid Brejnev et Erich Honecker ; l'œuvre bénéficie d'une large communication virale[480].

Musique

Le groupe The Time sort, en 1990, une chanson intitulée Donald Trump (Black Version), écrite par Prince[481].

Littérature

A posteriori, des œuvres de fiction uchroniques ou dystopiques sont présentées comme des anticipations de l'élection de Donald Trump, telles que Le Complot contre l'Amérique de Philip Roth (2004) ou Cela ne peut arriver ici de Sinclair Lewis (1935) ; un rapprochement est également fait avec le personnage de Lex Luthor, ennemi de Superman élu président des États-Unis[482],[483],[484],[485],[486].

Cinéma

Donald Trump a effectué de nombreux caméos dans des œuvres cinématographiques, la plupart du temps en jouant son propre rôle[487] :

Le 18 octobre 2016, le cinéaste Michael Moore sort un film intitulé Michael Moore in TrumpLand qui, contrairement à ce que le titre peut laisser entendre, n'est pas une attaque frontale contre Donald Trump mais un plaidoyer pour Hillary Clinton[494],[495],[496]. Le lendemain 19 octobre, quelques heures avant le dernier débat télévisé entre Hillary Clinton et le milliardaire, le rappeur Eminem diffuse via ses compte Twitter et Facebook une chanson intitulée Campaign Speech (Discours de campagne) dans laquelle il s'en prend violemment au candidat républicain[497],[498],[499].

Donald Trump est couramment comparé à Charles Foster Kane, le personnage principal de Citizen Kane, chef-d'œuvre d'Orson Welles qu'il présente comme son film préféré[500].

Le personnage de Biff Tannen, dans la trilogie Retour vers le futur est, selon Bob Gale, inspiré de Donald Trump[501].

Télévision

Donald Trump a effectué de nombreux caméos dans des œuvres télévisuelles, la plupart du temps en jouant son propre rôle[487] :

La 2327e étoile lui est décernée en 2007 sur le Hollywood Walk of Fame, au titre de son émission de téléréalité The Apprentice[45]. Pour dénoncer la proposition de Trump d'édifier une muraille à la frontière mexicaine, l'artiste urbain Plastic Jesus s'est servi de cette étoile pour une œuvre éphémère, en l'entourant d'un mur fait de planches de bois, haut d’une quinzaine de centimètres et surmonté de fils barbelés[511].

En 2000, un épisode des Simpsons, Les Simpson dans 30 ans, prédit son élection comme président des États-Unis : Lisa Simpson lui succède en 2030 après un bilan catastrophique[512],[513]. Interrogé durant la campagne des primaires républicaines de 2016, le scénariste Dan Greaney indique que cette idée « est apparue logiquement comme la dernière étape avant de toucher le fond. Elle a été exploitée parce qu'elle était cohérente avec la vision d'une Amérique devenue folle »[514].

Dans la saison 5 de la série télévisée Scandal, le personnage de Hollis Doyle est inspiré de Donald Trump.

Jeu vidéo

Donald Trump's Real Estate Tycoon, un jeu de simulation économique de spéculation immobilière sorti en novembre 2002, dont le but est de devenir plus riche que lui, et où son personnage donne des conseils avec sa propre voix[515].

Nominations

Donald Trump est désigné "personnalité de l'année" 2016 par le magazine américain Time[516].

Ouvrages

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Notes

  1. Bien que ne prévoyant pas le winner takes all dans chaque arrondissement, le mode de scrutin municipal de Paris, Lyon et Marseille présente des similitudes avec le mode de scrutin présidentiel américain (notamment la possibilité d'aboutir à l'élection d'un candidat ayant obtenu moins de voix populaires que son adversaire).

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  167. Celui déclare, lors d'un meeting de soutien à son ancienne secrétaire d'État, tenu le 15 octobre à Cleveland : « Donald Trump menace d’emprisonner ses opposants politiques. Ou de faire taire les médias. Il salue l’ingérence des Russes dans notre processus électoral, et suggère maintenant que si la campagne ne se déroule pas comme il l’entend, ce n’est pas à cause de ce qu’il a dit, mais parce que l’élection est truquée et que c’est une imposture. Vous savez, certains pays fonctionnent comme ça, et ce sont des tyrannies qui pratiquent l’oppression »
  168. Le président estime également que « la démocratie est en jeu. Le savoir-vivre est en jeu dans cette élection. La tolérance est en jeu. La courtoisie est en jeu. L’honnêteté est en jeu. L’égalité est en jeu. ».
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