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Albert Einstein

                     

 

Albert Einstein

« Einstein » redirige ici. Pour les autres significations, voir Einstein (homonymie).

 

Albert Einstein (né le 14 mars 1879 à Ulm, Wurtemberg, et mort le 18 avril 1955 à Princeton, New Jersey) est un physicien qui fut successivement allemand, puis apatride (1896), suisse (1901), et enfin helvético-américain (1940)[1].

Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905, et une théorie de la gravitation dite relativité générale en 1915. Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son explication de l’effet photoélectrique[2]. Son travail est notamment connu pour l’équation E=mc2, qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système.

Sommaire

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Biographie

 

 

Albert Einstein en 1925.

 

 

Albert Einstein, figure emblématique de la ville d’Ulm

Son père, Hermann Einstein, est né le 30 août 1847 à Buchaun, et meurt le 10 octobre 1902 à Milan. Il épouse Pauline Koch le 8 août 1876. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert Einstein naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne ; c’est leur premier enfant. Son intérêt pour la science est éveillé dans son enfance par une boussole à l’âge de cinq ans, et le livre La Petite Bible de la géométrie, à treize ans.

Il fait ses études primaires et secondaires à la Hochschule d’Argovie en Suisse, où il obtient son diplôme le 30 septembre 1896. Il a d’excellents résultats en mathématiques, mais refuse de s’instruire en biologie et en sciences humaines, car il ne perçoit pas l’intérêt d’apprendre des disciplines qu’il estime déjà largement explorées. Il considère alors la science comme le fruit de la raison humaine et de la réflexion. Il demande à son père de lui donner la nationalité suisse afin de rejoindre sa famille émigrée à Milan en Italie.

Il entre à l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) en 1896 après y avoir cependant raté son premier examen d’entrée. Il s’y lie d’amitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui l’aide plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Maric, sa première épouse. Il obtient avec justesse son diplôme en 1900 s’avouant lui-même dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire »[3].

Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la lecture de livres de référence, comme ceux de Boltzmann, de Helmholtz et de Nernst. Son ami Michele Besso l’initie aux idées de la Mécanique de Ernst Mach. Selon plusieurs biographies, cette période de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation : il postule à de nombreux emplois sans être accepté. La misère d’Albert Einstein préoccupe son père qui tente en vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à s’éloigner du milieu universitaire pour trouver un emploi dans l’administration. En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik, et cet article est dédié à ses recherches sur la capillarité.

Le premier enfant d’Albert Einstein, Lieserl, naît à la fin de l’année 1902. Son existence fut longtemps ignorée des historiens, et il n’existe aucune information connue sur son devenir. Albert et Mileva se marient en 1903, son père lui ayant finalement donné sa permission sur son lit de mort. En 1904, le couple donne naissance à Hans-Albert, puis Eduard Einstein en 1910.

En 1902, il est embauché à l’Office des Brevets[4] de Berne, ce qui lui permet de vivre correctement tout en poursuivant ses travaux. Durant cette période, il fonde l’Académie Olympia avec Conrad Habicht et Maurice Solovine, qui traduisit plus tard ses œuvres en français. Ce cercle de discussion se réunit au 49 de la rue Kramgasse, et organise des balades en montagne. Einstein partage le résultat de ses travaux avec Conrad Habicht et lui envoie les articles qu’il publie pendant l’année 1905 concernant les fondements de la relativité restreinte, l’hypothèse des quanta de lumière et la théorie du mouvement brownien, et qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche en physique nucléaire, mécanique céleste, etc. L’article portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux qu’Einstein développe plus tard et qui aboutissent à sa thèse, intitulée Eine neue Bestimmung der Moleküldimensionen (« Une nouvelle détermination des dimensions moléculaires » en allemand), et à son diplôme de doctorat le 15 janvier 1906.[3]

En 1909, Albert Einstein est reconnu par ses pairs, en particulier Planck et Nernst qui souhaitent l’inviter à l’université de Berlin. Le 9 juillet 1909, il est distingué docteur honoris causa par l’université de Genève.[3] Les offres d’emplois se multiplient. En 1911, il est invité au premier Congrès Solvay, en Belgique, qui rassemble les scientifiques les plus connus. Il y rencontre entre autres Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin. En 1913, Albert est nommé à l’Académie des sciences de Prusse.

En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années. Il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. Les propositions d’emploi qu’il reçoit lui permettent de se consacrer tout entier à ses travaux de recherche. Mileva et Albert se séparent, et ce dernier commence à fréquenter une cousine berlinoise, Elsa. À l’ouverture du conflit de la Première Guerre mondiale, il déclare ses opinions pacifistes. La ville de Berlin s’était engagée à lui fournir une maison, mais Albert Einstein obtient finalement un terrain sur lequel il fait construire une maison à ses frais. Situé à Caputh, près du lac de Havelsee, l’endroit est calme et lui permet de faire fréquemment de la voile.

En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, connue aujourd’hui sous le nom de la relativité générale. En 1919, Arthur Eddington réalise la mesure de la déviation que la lumière d’une étoile subit à proximité du Soleil, cette déviation étant une des prévisions découlant de cette théorie. Cet événement est médiatisé, et Einstein entreprend à partir de 1920 de nombreux voyages à travers le monde. En 1925, il est lauréat de la médaille Copley, et en 1928, il est nommé président de la Ligue des Droits de l’homme. Il participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. En 1935, il devient lauréat de la Médaille Franklin.

La situation s’assombrit en Allemagne dans les années 1920, et il subit des attaques visant ses origines juives et ses opinions pacifistes. Sa sécurité est menacée par la montée des mouvements nationalistes dont celle du parti nazi. Peu après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, au début 1933, il apprend que sa maison de Caputh a été pillée par les nazis, et il décide de ne plus revenir en Allemagne. Après un court séjour sur la côte belge, il s’installe aux États-Unis, où il travaille à l’Institute for Advanced Study de Princeton. Ses recherches visent à élaborer une théorie unifiant la gravitation et l’électromagnétisme, mais sans succès, ce qui le détourne peut être d’autres recherches dans des domaines plus fructueux.

Le 2 août 1939, sous la pression d'Eugène Wigner et de Leó Szilárd, physiciens venus d'Allemagne, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan[5].

Einstein meurt le 18 avril 1955 d’une rupture d’anévrisme, et l’autopsie révèle que son cerveau est marqué d’une hypertrophie de l’hémisphère gauche. Ses cendres sont éparpillées dans un lieu tenu secret, conformément à son testament. Mais en dépit de ses dernières volontés, son cerveau et ses yeux sont préservés par le médecin légiste ayant effectué son autopsie.

Son fils Eduard, atteint d’une possible schizophrénie, passe la majeure partie de sa vie dans une clinique en Suisse, et son autre fils Hans-Albert devient ingénieur en Californie.

Travail scientifique

L’année 1905

L’année 1905 est une année fructueuse pour Einstein, quatre de ses articles étant publiés dans la revue Annalen der Physik :

Le premier article, publié en mars, expose un point de vue révolutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumière, par l’étude de l’effet photoélectrique. Einstein l’intitule : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière. Il y relate ses recherches sur l’origine des émissions de particules, en se basant sur les travaux de Planck qui avait, en 1900, établi une formule d’un rayonnement quantifié, c’est-à-dire discontinu. Planck avait été contraint d’aborder le rayonnement lumineux émis par un corps chaud d’une manière qui le déconcertait : pour mettre en adéquation sa formule et les résultats expérimentaux, il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs d’énergie, qu’il appela quanta. Bien qu’il pensât que ces quanta n’avaient pas de véritable existence, sa théorie semblait prometteuse et plusieurs physiciens y travaillèrent. Einstein réinvestit les résultats de Planck pour étudier l’effet photoélectrique, et il conclut en énonçant que la lumière se comportait à la fois comme une onde et un flux de particules. L’effet photoélectrique a donc fourni une confirmation simple de l’hypothèse des quanta de Max Planck. En 1920, les quanta furent appelés les photons.

Deux mois plus tard, en mai, Einstein fait publier un deuxième article sur le mouvement brownien. Il explique ce mouvement par une entorse complète au principe d’entropie tel qu’énoncé à la suite des travaux de Newton sur les forces mécaniques : selon lui, les molécules tireraient leur énergie cinétique de la chaleur. Cet article fournit une preuve théorique (vérifiée expérimentalement par Jean Perrin en 1912) de l’existence des atomes et des molécules. Le mouvement brownien a été expliqué au même moment que par Einstein par Marian Smoluchowski et par Louis Bachelier en 1900.

Le troisième article est plus important, car il représente la rupture intuitive d’Einstein avec la physique newtonienne. Dans celui Sur l’électrodynamique des corps en mouvement, le physicien s’attaque au postulat d’un espace et d’un temps absolus, tels que définis par la mécanique de Newton, et à l’existence de l’éther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la lumière comme l’eau ou l’air soutiennent les ondes sonores dans leurs déplacements. Cet article, publié en juin, amène à deux conclusions : l’éther n’existe pas, et le temps et l’espace sont relatifs. Le nouvel absolu qu’Einstein édifie est détaché de la nature quantitative de ces deux notions que sont l’espace et le temps, mais sont liés par la conservation de leur relation à travers les différents référentiels d’études. Les conséquences de cette vision révolutionnaire de la physique, qui découle de l’idée qu’Einstein avait de la manière dont les lois physiques devaient contraindre l’univers, ont bousculé tant la physique théorique que ses applications pratiques. L’apport exact d’Einstein par rapport à Henri Poincaré et quelques autres physiciens est aujourd’hui assez disputé (voir Controverse sur la paternité de la relativité).

Le dernier article, publié en septembre, donne au titre L’inertie d’un corps dépend-elle de son contenu en énergie ? une réponse célèbre : la formule d’équivalence masse-énergie, E=mc2. C’est un résultat de la toute nouvelle relativité restreinte, dont découlent un vaste champ d’études et d’applications : physique nucléaire, mécanique céleste, et armes et centrales nucléaires, par exemple.

Années de reconnaissance (1910–1935)

 

 

Albert Einstein et Niels Bohr au congrès Solvay de 1930

 

 

Albert Einstein en 1921

En 1916, Einstein publie sa théorie dite de la relativité générale. Son ancien condisciple Marcel Grossmann l’aide dans ses travaux en lui apportant ses connaissances en géométrie différentielle : ils publient un article sur les tenseurs de Ricci et de Riemann-Christoffel en 1913. En octobre 1914, Einstein publie un article sur la géométrie différentielle, et en juin 1915, il donne des conférences à l’université Göttingen devant Hilbert et Klein.

Les « équations du champ » sont la clé de voûte de cette théorie. Elles décrivent le comportement du champ de gravitation (la métrique de l’espace-temps) en fonction du contenu énergétique et matériel. La théorie de la relativité ainsi que ses ouvrages de 1905 et 1916 forment la base de la physique moderne.

La théorie de la relativité générale publiée, Einstein recommence à travailler sur la physique des quanta et introduit en 1917 la notion d'émission stimulée qui lui permet de retrouver la loi de Planck à partir d'hypothèses purement quantiques sur la façon dont les quanta de lumière (photons) sont absorbés et émis par les atomes[6]. Idée fructueuse qui est à la base du développement du maser et du laser. La même année, Einstein montre qu'il convient d'associer une quantité de mouvement au quantum de lumière ; hypothèse qui sera validée par l'expérience en 1923 grâce aux travaux d'Arthur Compton sur la diffusion des rayons X [6].

La relation d'Einstein avec la physique quantique alors naissante est remarquable : d’un côté, nombre de ses travaux sont à la base du développement de cette nouvelle physique, comme son explication de l’effet photoélectrique ; d’un autre côté, il critiquera beaucoup d’idées et d’interprétations de la mécanique quantique, son non-déterminisme en particulier. Le débat entre le groupe formé par Einstein et Erwin Schrödinger et celui de Niels Bohr et Werner Heisenberg se situait à la frontière de la physique et de la philosophie.

En 1927, invité au cinquième congrès Solvay, il a de nombreuses conversations avec Niels Bohr à ce sujet. Il dit alors : « Gott würfelt nicht » (« Dieu ne joue pas aux dés ») pour marquer son opposition à l’interprétation probabiliste de la physique quantique, ce à quoi Niels Bohr répondit : « Qui êtes-vous Albert Einstein pour dire à Dieu ce qu’il doit faire ? ». Le paradoxe EPR qu’il précise en 1935 avec Boris Podolsky et Nathan Rosen à Princeton reste aujourd’hui un exemple important d'une tentative pour questionner les fondements de la mécanique quantique.

La vérification par l’éclipse

Pour vérifier la relativité générale, une mesure de la déviation des rayons lumineux aux alentours d’une masse lors d’une éclipse solaire est envisagée. La première expédition est programmée en 1915, mais est rendue impossible par la Première Guerre mondiale. En 1919, Arthur Eddington réalise la fameuse mesure. Il annonce que les résultats sont conformes à la théorie d’Einstein. Il apparaît bien plus tard qu’en raison du temps nuageux, la marge d’erreur était bien supérieure au phénomène à mesurer. Stephen Hawking explique dans Une Brève histoire du temps que ce genre de faux bon résultat est courant quand on sait à quoi s’attendre. Comme entre-temps, d’autres mesures avaient confirmé la déviation de la lumière, le prestige de la relativité générale n’en fut pas ébranlé.

Personnalité

Einstein et la politique

Les positions politiques prises par Einstein sont marquées par ses opinions pacifistes, qu’il relativise parfois, par exemple en déconseillant l’objection de conscience à un jeune Européen lui ayant écrit pendant les années 1930, « pour la sauvegarde de son pays et de la civilisation ». En 1913, il est cosignataire d’une pétition pour la paix que trois autres savants allemands acceptent de signer. Einstein éprouve une forte antipathie vis-à-vis des institutions militaires : « Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait[7]. » Einstein est lié à de nombreuses causes pacifistes, car il se montre ouvert aux propositions multiples de soutien qu’il reçoit, et accepte souvent de s’engager pour les causes qu’il juge justes.

Pendant la guerre froide, il s’exprime contre la course aux armements et appelle, par exemple avec Bertrand Russell et Joseph Rotblat, les scientifiques à plus de responsabilités, les gouvernements à un renoncement commun à la prolifération des armes atomiques et à leur utilisation, et les peuples à chercher d’autres moyens d’obtenir la paix (création du Comité d’urgence des scientifiques atomistes en 1946, Manifeste Russell-Einstein en 1954). Il s’est plusieurs fois exprimé sur sa conviction de la nécessité de créer un État mondial.

 

 

Einstein et Robert Oppenheimer.

Le 2 août 1939, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan[8]. En 1945, lorsqu’il comprend que les États-Unis vont réaliser la première bombe atomique de l’histoire, il prend l’initiative d’écrire une nouvelle fois à Roosevelt pour le prier de renoncer à cette arme[9]. Après la guerre, Einstein milite pour un désarmement atomique mondial, jusqu’au seuil de sa mort en 1955, où il confesse à Linus Pauling : « j’ai fait une grande erreur dans ma vie, quand j’ai signé cette lettre [de 1939]. »

Einstein apporte un soutien marqué aux mouvements sionistes. En 1920, il accompagne ainsi le chef de file sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis au cours d’une campagne de récolte de fonds. Il se rend également en Palestine mandataire dans le cadre de l’inauguration de l’université hébraïque de Jérusalem à laquelle il lègue plus tard ses archives personnelles. Ses apparitions donnent un prestige politique à la cause sioniste. Suite à une invitation à s’établir à Jérusalem, il écrit dans son carnet de voyage que « le cœur dit oui (…) mais la raison dit non ». Selon Tom Segev, Einstein apprécie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont faits. Il marque néanmoins sa désapprobation en voyant des Juifs prier devant le Mur des Lamentations ; Einstein commente qu’il s’agit de personnes collées au passé et faisant abstraction du présent[10].

Il a une vision clairvoyante de l’évolution de la situation entre les deux guerres en Allemagne : « Pour l’instant, je suis un savant allemand, mais si je viens à devenir une bête noire, je serai un juif suisse ». Il reçoit des menaces de mort dès 1922. De violentes attaques ont lieu contre sa théorie de la relativité en Allemagne et en Russie. Philipp Lenard, « chef de la physique aryenne ou allemande » attribue à Friedrich Hasenöhrl la formule E=mc2 pour en faire une création aryenne[11],[12]. Einstein démissionne – juste à temps – de l’académie de Prusse en 1933, et il est exclu de celle de Bavière. En mars 1933, en tant que président d'honneur de la Ligue contre l'antisémitisme, il lance un appel aux peuples civilisés de l'univers, tâchant « d'éveiller la conscience de tous les pays qui restent fidèles à l'humanisme et aux libertés politiques » ; dans cet appel il s'élève contre « les actes de force brutale et d'oppression contre tous les gens d'esprit libre et contre les juifs, qui ont lieu en Allemagne. »[13] Cette année-là, Einstein est en voyage à l’étranger, et il choisit de ne pas revenir en Allemagne, où Hitler a pris le pouvoir en janvier. Après un séjour en Belgique, il décline une proposition de la France de l’accueillir comme professeur au Collège de France, et part pour les États-Unis, à Princeton.

Après la Seconde Guerre mondiale, son engagement vis-à-vis des communautés juives et Israël, est nuancée par ses opinions pacifistes. Il préface le Livre Noir, recueil de témoignages sur l’extermination des juifs en Russie par les nazis pendant la guerre[14]. Et en décembre 1948, il co-signe une lettre condamnant le massacre de Deir Yassin commis par des combattants israéliens de l’Irgoun et du Lehi pendant la Guerre de Palestine de 1948[15].

Ben Gourion lui propose en 1952 la présidence de l’État d’Israël, qu’il refuse : « D’abord, si je connais les lois de l’univers, je ne connais presque rien aux êtres humains. De plus, il semble qu’un président d’Israël doit parfois signer des choses qu’il désapprouve, et personne ne peut imaginer que je puisse faire cela. »

Einstein s’est exprimé sur ses convictions socialistes en 1949, en pleine période du maccarthysme, dans un essai intitulé Pourquoi le Socialisme, publié dans la Monthly Review[16]. Il lui semble que le principe du gouvernement des peuples par eux-mêmes, le fait de travailler pour eux-mêmes, est plus propice à l’épanouissement individuel que celui de l’exploitation du grand nombre par une minorité. Mais il est déçu par ce qu’il peut apprendre de l’Union soviétique, et il considère que les peuples doivent s’engager d’abord dans le pacifisme, afin de mettre en place des conditions favorables à une évolution vers le socialisme. Sa correspondance révèle qu’il voit un rapprochement entre le maccarthysme et les événements des années 1930 en Allemagne. Il écrit au juge chargé de l’affaire Rosenberg pour demander leur grâce, et il aide de nombreuses personnes qui souhaitent immigrer aux États-Unis. Contacté par William Frauenglass, un professeur d’anglais de lycée suspecté de sympathies communistes, il rédige un texte dénonçant ouvertement le maccarthysme et encourageant les intellectuels à résister à ce qu’il qualifie de « mal ». Le FBI ouvre un dossier sur lui, disponible aujourd’hui sur leur site internet[17]. Joseph McCarthy lui-même attaque Einstein au Congrès en le traitant « d’ennemi de l’Amérique ». Sa secrétaire, Helen Dukas (en), est soupçonnée d’espionnage au service de l’URSS. Les médias américains se montrent virulents dans leur traitement de l’affaire, et seules quelques personnalités, comme Bertrand Russell, prennent sa défense. L’affaire est finalement classée en 1954, aucune preuve concluante n’ayant été apportée pour étayer ces accusations.

Vie sociale

Einstein a rencontré un grand nombre de personnalités majeures de son époque, dans les domaines scientifique, politique et artistique, et il a laissé une correspondance très riche. Il entretient par exemple longtemps une relation amicale avec la reine Élisabeth de Belgique, avec qui il joue du violon. Il s’est toujours étonné de sa célébrité et de ses effets.

Sa première épouse, Mileva Maric est atteinte de coxalgie, qui la rend boiteuse. C’est aussi une jeune femme brillante, élève du Polytechnicum. Elle tombe enceinte alors qu’ils ne sont pas encore mariés, et elle accouche chez ses parents en Serbie d’une fille, Lieserl. Einstein se montra très dur avec sa compagne suivante, Elsa. Ils faisaient chambre à part et il lui arrivait de lui interdire son bureau, se faisant presque servir : « Je traitais ma femme comme une employée, mais une employée que je ne pouvais pas congédier[réf. nécessaire]. »

Il voit peu son fils Hans-Albert qui, à l’âge adulte, travaille en Californie. La santé mentale de son autre fils, Eduard, se détériore brutalement alors qu’il est âgé de vingt ans, et il doit être interné une première fois à Zurich en 1930. Son père lui rend une dernière visite en 1933. D’abord critique envers la psychanalyse, il refuse que son fils Eduard suive un nouveau traitement psychanalytique[réf. nécessaire], mais il finit par accepter l’essentiel des idées de Sigmund Freud. En 1933, il choisit Sigmund Freud pour publier un échange de lettres intitulé Pourquoi la guerre ?

Einstein et la religion

Einstein écrit plusieurs textes traitant des relations entre science et religion. Dans son article paru en 1930[18], Einstein distingue trois formes de religion : la première est due à la crainte et à une incompréhension de la causalité des phénomènes naturels, d’où l'invention d’êtres surnaturels. La deuxième est sociale et morale. La troisième, qu’Einstein appelle « religiosité cosmique », est une contemplation de la structure de l'Univers. Elle est compatible avec la science et n'est associée à aucun dogme ni croyance. Einstein déclare être religieux, mais seulement dans ce troisième sens qu’il voit dans le mot religion.

Lorsque, en 1929, le rabbin Herbert S. Goldstein lui demande « Croyez-vous en Dieu ? », Einstein répond : « Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle lui-même dans l’ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se soucie du destin et des actions des êtres humains. » Einstein a souvent utilisé le mot Dieu, cependant le sens qu’il donnait à ce mot fait l’objet de diverses interprétations. Une partie du clergé a considéré que les vues d’Einstein étaient compatibles avec la foi. À l’inverse, le Vatican dénonce alors « un authentique athéisme même s'il est dissimulé derrière un panthéisme cosmique »[19]. Si Einstein rejette les croyances traditionnelles, il se distingue personnellement des athées et répète qu’il est « un non-croyant profondément religieux. » Dans une lettre adressée au philosophe Eric Gutkind, Einstein écrit : « Le mot Dieu n’est pour moi rien de plus que l’expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, ne peut selon moi changer cela »[20]. Einstein répondra d’ailleurs à un journaliste lui demandant s’il croit en Dieu : « Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y crois. »[21].

Un militant de l’athéisme comme Richard Dawkins considère également que la position d’Einstein était seulement de l’athéisme poétiquement embelli[22]. Lors de la campagne d’affichage de slogans en faveur de l’athéisme sur les bus de Londres en 2008 (soutenue par Dawkins), une citation d’Einstein fut utilisée. Cela provoqua des protestations, car cette utilisation a tendance à assimiler Einstein à un athée[23].

Einstein et la philosophie

La philosophie n’est pas l’un de ses domaines de prédilection, mais Albert Einstein marque son intérêt pour la vision de l’humanité que propose Friedrich Nietzsche[réf. nécessaire], et certaines idées présentes dans les réflexions de Spinoza. Néanmoins, il apporte une nouvelle vision du monde moderne par ses travaux scientifiques comme par ses ouvrages non scientifiques. Ainsi, dans son ouvrage Comment je vois le monde publié en 1934, un an après son installation aux États-Unis, Albert Einstein présente sa vision de l’humanité, et pose la question de la place de la science vis-à-vis de l’humanité. Ces travaux ont pu avoir une certaine influence sur des philosophes comme Martin Heidegger ou Jean-Paul Sartre[réf. nécessaire].

Einstein et l’astrologie

Contrairement à la citation qui lui est attachée par de nombreuses publications, en particulier celle de l’astrologue Élizabeth Teissier, Einstein ne croyait pas en l’astrologie.

La citation apocryphe qui lui est attribuée est : « L’astrologie est une science en soi, illuminatrice. J’ai beaucoup appris grâce à elle et je lui dois beaucoup. Les connaissances géophysiques mettent en relief le pouvoir des étoiles et des planètes sur le destin terrestre. À son tour, en un certain sens, l’astrologie le renforce. C’est pourquoi c’est une espèce d’élixir de vie pour l’humanité. »

Ce faux a pour origine le Huters astrologischer Kalender de 1960, publié en 1959. La phrase a donc été forgée environ cinq ans après la mort d’Einstein[24].

Son opinion négative sur l’astrologie est exprimée dans une introduction écrite en 1951 pour l’ouvrage de Carola Baumgardt [25]. Einstein rappelle que Kepler avait su accepter l’idée que l’expérience seule pouvait décider de la validité d’une théorie mathématique, aussi belle soit-elle. Il cite alors l’astrologie comme illustration, dans la pensée keplérienne, d’un reste de manière de penser animiste et théologiquement orientée omniprésente dans les recherches « scientifiques » de l’époque.

Einstein et le végétarisme

Albert Einstein soutient la cause végétarienne. Il considère le végétarisme comme un idéal sans pourtant le pratiquer lui-même malgré quelques problèmes de conscience[26]. Ses arguments se basent principalement sur des raisons de santé, mais il croit également à l’effet bénéfique du régime végétarien sur le tempérament des hommes[27]. Un an avant sa mort, il décide de mettre en pratique ses idées et entame un régime végétarien[28].

Le cerveau d’Einstein

En 1978, le journaliste Steven Levy apprend par son employeur le journal New Jersey Monthly que le cerveau du savant aurait été conservé et lui demande de le récupérer.

Levy est accompagné par un cameraman durant sa quête et le film est diffusé dans les années 1990 à la télévision en France. Après une longue enquête, il le retrouve en effet à Wichita, Kansas, chez le pathologiste qui avait procédé à son extraction, le Dr Thomas Harvey. Cette information souleva l’intérêt des médias.

Le Dr Harvey déclara qu’il n’avait rien trouvé de particulier dans la structure physique du cerveau d’Einstein pouvant expliquer son génie. Mais de plus récentes études, parues notamment dans Science et Vie, concluent que le cerveau d’Einstein possédait un nombre élevé d’astrocytes. Selon le premier médecin autorisé à autopsier le cerveau d'Albert Einstein dans les années 1980, Marian Diamond, certaines zones de son cerveau, réservées aux tâches les plus hautes, possédaient une proportion de cellules gliales incroyablement élevée : tout indique que les cellules gliales occupent une place déterminante dans le développement de l'intelligence[29].

Une étude approfondie de la structure du cerveau révèle également que la scissure de Sylvius présente une inclinaison particulière, augmentant la taille de la zone du raisonnement abstrait au détriment de la zone du langage, ce qui pourrait expliquer qu’Einstein n’ait su parler que très tard.

Inventions et brevets

Einstein a aussi inventé des appareils et déposé de nombreux brevets en collaboration avec des amis :

  • Voltmètre ultrasensible : En 1908, avec Paul      Habicht, il met au point un voltmètre capable de      mesurer des tensions de l’ordre d’un dix-millième de volt. Ce « multiplicateur de potentiel      Einstein-Habicht » est commercialisé à partir de 1912.
  • Réfrigérateur : Avec son ancien étudiant et ami Leó Szilárd, il crée      plusieurs types de réfrigérateurs (un système à absorption, un système à      diffusion et un système électromagnétique). Ce dernier système s’appuie      sur une « pompe électromagnétique » qui est encore utilisée pour      transporter le sodium dans les réacteurs à      neutrons rapides à caloporteur sodium (2005). Les réfrigérateurs n’ont pas été commercialisés.
  • Appareil de correction auditive : Un des quarante      brevets déposés avec Leó Szilárd.

Divers

Un einstein est une unité de mesure égale au nombre d’Avogadro fois l’énergie d’un photon (lumière). Il existe un élément chimique : l’einsteinium.

2005 fut l’année mondiale de la physique, mais aussi l’année d’Einstein, en commémoration du centenaire de l’annus mirabilis.

Distinctions

Articles scientifiques (sélection)

  • Zur Elektrodynamik bewegter Körper. In : Annalen der Physik 17/1905,      pages 891–921 ; traduit en français (Gauthier-Villars 1925, réédition      Gabay 2005) « Sur l’électrodynamique des corps en mouvement ».
  • Über einen die Erzeugung und Verwandlung des Lichtes      betreffenden heuristischen Gesichtspunkt. In : Annalen der Physik 17/1905, pages 132–48 ; trad.      « Un point de vue heuristique concernant la conception et la      transformation de la lumière »
  • Ist die Trägheit eines Körpers von seinem      Energieinhalt abhängig? In : Annalen      der Physik 18/1905, pages 639–641 ; traduit en français      (Gauthier-Villars 1925) « L’inertie d’un corps dépend-elle de sa      capacité d’énergie? »
  • Zur Quantentheorie der Strahlung. In : Mitteilungen der Physikalischen      Gesellschaft Zürich 18/1916 und Physikalische Zeitschrift      18/1917, p. 121 et ss.; trad. « Sur      la théorie quantique du rayonnement »
  • Über Gravitationswellen, Comptes-rendus de l’Académie des sciences de Prusse (Berlin), 1918,      154 ; trad. « Des ondes gravitationnelles »
  • (avec Boris Podolsky et Nathan Rosen) Can Quantum Mechanical Description of Physical      Reality Be Considered Complete?, Physical Review, 15 mai 1935 ;      trad. « La description de la réalité physique par la      mécanique quantique peut-elle être considérée comme complète? »

Par ailleurs, une sélection des œuvres d’Einstein, notamment ses articles scientifiques originaux, sont disponibles en traduction française commentée sous le titre Œuvres choisies aux éditions du Seuil/CNRS éditions, dans la collection Sources du savoir (6 volumes parus depuis 1989).

  • Françoise Balibar (ed.), Albert Einstein :      physique, philosophie, politique, éditions du Seuil, (ISBN      2020396580). Livre de poche qui contient des « morceaux choisis » issus      de la sélection précédente.

Autres œuvres

  • Albert Einstein : La théorie de la relativité restreinte      et générale. (1916, édition française Gauthier-Villars 1956)
  • Pourquoi la guerre ?. (1933) Rivages, 2005, (ISBN      2743613645), avec Sigmund Freud.
  • Comment je vois le monde. (1934, édition française Flammarion 1934), réédition Flammarion,      1989, collection Champs 183, (ISBN      2-08-081183-5). Essai politico-philosophique, où Einstein expose ses positions dans      différents domaines : social, économique, politique, religieux,      culturel et scientifique.
  • Albert Einstein : La relativité.      Gauthier-Villars (1956). Au format      poche, un exposé élémentaire des principes de la théorie de la relativité      restreinte et générale, par son auteur.
  • Albert Einstein & Leopold Infeld : L’évolution      des idées en physique. collection Champs, Flammarion (1993), (ISBN 2080811193). Au format poche, une histoire de la physique, de la      mécanique de Newton jusqu’aux théories modernes (relativité, quanta),      écrite en 1936 par Einstein et l’un de ses disciples à Princeton, pour      financer le séjour de ce dernier.

L’Institut technique de Californie (Caltech) publie, avec l’aide de l’université hébraïque de Jérusalem, l’intégrale des écrits d’Einstein, The Einstein Papers Project. C’est une édition plutôt destinée aux bibliothèques. (http://www.einstein.caltech.edu)

Notes et références

  1. Avant d’être helvéto-américain, il fut brièvement helvéto-autrichien      et helvéto-allemand ; voir Albert      Einstein’s nationality [archive]
  2. Plus précisément, « pour      ses services à la physique théorique, et spécialement pour sa découverte de la loi de l'effet      photoélectrique » ((en) « for his services to Theoretical Physics, and      especially for his discovery of the law of the photoelectric effect » in Personnel de rédaction, « The Nobel      Prize in Physics 1921 [archive] », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 15 juin 2010)
  3. a, b et c La thèse      d’Einstein aux enchères ! [archive], Futura-Sciences, 13 mars 2009
  4. Dans Il était sept fois la révolution, Albert Einstein et les autres,      Étienne Klein indique que      cette traduction lui semble réductrice, et qu’il préfère « Bureau de      la propriété intellectuelle »
  5. Science & Vie Junior - Les Indispensables, n°4: La Seconde      Guerre Mondiale
  6. a et b Jacques      Merleau-Ponty 1993,      p. 138-143
  7. Comment je      vois le monde, publié à      partir de 1934
  8. (en)Einstein’s Letter to President Roosevelt - 1939 | Historical Documents | atomicarchive.com [archive]
  9. (en) Einstein’s Second Letter to President Roosevelt –      1945 | The Manhattan Project |      Historical Documents | atomicarchive.com [archive]
  10. Tom Segev, One Palestine Complete, Holt Paperbacks, p. 202–204.
  11. Une physique aryenne [archive]
  12. http://ame.epfl.ch/biblio/schlatter1.pdf [archive][pdf]
  13. Voir L’Éclaireur      de Nice, 28 mars      1933 [archive].
  14. Livre Noir, (ISBN 2742706232)
  15. (en)New York Time, 4 décembre 1948 [archive]
  16. (en)Why Socialism? [archive], par Albert Einstein
  17. (en)Federal Bureau of Investigation – Freedom of      Information Privacy Act [archive]
  18. New York Times Magazine (November 9, 1930), traduit en français dans      « Comment je vois le monde ».
  19. Max Jammer, Einstein and Religion p. 151.
  20. lettre à Eric Gutkind 3 janvier 1954 [archive], Einstein Archive 59–897
  21. Dico-citations.com [archive]
  22. Richard Dawkins : Pour en finir avec Dieu. Chapitre 1.
  23. http://physicsworld.com/blog/2009/01/transit_ads.html [archive]
  24. http://www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/qs57p31.pdf [archive]
  25. Johannes Kepler : Life and      Letters (édition 1952, London, Victor Gollancz LTD)
  26. Einstein Archive 60-058)
  27. Lettre à Hermann Huth, 27 décembre 1930. Einstein Archive 46-756
  28. Lettre à Hans Muehsam, 30 mars 1954.
  29. 'La clé du génie d'Einstein ?, Science et Vie, novembre 2005, page 71.

Voir aussi

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Bibliographie

Cette bibliographie contient quelques ouvrages pour aborder le personnage d’Einstein et son œuvre. Pour des ouvrages plus techniques, le lecteur se reportera aux bibliographies des articles spécialisés citées ci-dessous.

Biographies

  • Françoise Balibar, Einstein : La joie de la      pensée. collection Découvertes, Gallimard (1993) (ISBN      2070532208).
  • Banesh Hoffmann, Albert Einstein, créateur et      rebelle. Collection Points-Sciences, Le Seuil (1975) (ISBN      2020053470). Une biographie au format poche, par un ancien collaborateur      d’Einstein à l’Institute for Advanced Studies de Princeton.
  • Philippe Frank, Einstein – Sa vie et son temps.      Collection Les savants & le monde, Albin Michel (Paris 1950).      Réédition en poche dans la collection Champs, Flammarion (1993), ISBN 2-08-081242-4. Une biographie autorisée de première main, par celui qui fut      le successeur d’Einstein à la chaire de physique théorique de l’université      de Prague, nommé sur sa recommandation. Très documentée, elle décrit le      contexte historique (scientifique et politique) de la genèse des travaux      d’Einstein.
  • Abraham Pais, Albert Einstein : La vie et      l’œuvre, Intereditions (1993). Réédité par Dunod (2005), ISBN 2-10-049389-2. La biographie scientifique qui fait aujourd’hui autorité depuis sa      parution en 1982, par un professeur de l’université Rockefeller qui a connu Einstein dans les dernières années de sa vie. Contenu      très riche. Le niveau de certains passages techniques est celui d’un      second cycle universitaire.
  • Jacques Merleau-Ponty, Einstein, Flammarion, coll. « Figures de la      science », 1993 (ISBN      978-2082112024) . Réédité en poche chez Flammarion, coll. « Champs », (ISBN      978-2080813381). Cette biographie se compose de trois parties : tout d'abord la      vie d'Albert Einstein, une seconde partie sur son œuvre scientifique,      complète et détaillée pour un ouvrage biographique, et enfin un essai sur      sa philosophie.

Ouvrages de vulgarisation

  • Banesh Hoffmann : Histoire d’une grande      idée : la relativité. Éditions Pour La Science (1985), diffusion      Belin, (ISBN      0-9029-1844-5). Un exposé remarquable pour sa clarté et sa simplicité de la      relativité, par un ancien collaborateur d’Einstein à l’Institute for      Advanced Studies de Princeton.
  • Thibault Damour : Si Einstein m’était conté.      Éditions du Cherche-midi, Paris (2005), (ISBN      2-74910-390-8). Un spécialiste français des théories de la relativité nous livre      « son » Einstein sans équation. Thibault Damour est professeur      permanent à l’Institut des hautes études scientifiques (IHÉS) de      Bures-sur-Yvette ; il a longtemps enseigné la relativité générale au      DEA de physique théorique de la rue d’Ulm.

Ouvrages techniques

  • Michèle Leduc & Michel Le Bellac (éditeurs) :      Einstein aujourd’hui. EDP Sciences (Janvier 2005), (ISBN      2-86883-768-9). 428 p. Pour célébrer l’« Année mondiale de la physique      2005 », les Éditions de Physique nous proposent un panorama      contemporain des domaines de la physique initiée par Einstein en      1905 : relativités, quanta, physique statistique de la diffusion. Les      textes, souvent techniques, sont écrits par les plus grands experts français      de ces domaines.

Daniel Litshani, Membre de l'Encyclopédie Libre.

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